Maladies transmises par les moustiques

Publié le 29/09/2023 | Modifié le 26/09/2023

Source : SIG
Dans un contexte de changement climatique, d’urbanisation et de mondialisation des échanges, les maladies dites vectorielles car transmises à l’Homme par un vecteur (essentiellement des insectes ou acariens se nourrissant de sang) apparaissent ou réapparaissent désormais dans des secteurs géographiques épargnés jusqu’alors ou dans ceux où elles avaient disparu.

En piquant une personne ou un animal infecté, l’insecte ingère les parasites, virus ou bactéries contenus dans le sang. Après un délai d’incubation de quelques jours, l’agent pathogène ingéré peut être transmis à une personne saine à l’occasion d’une autre piqûre.

Les moustiques vecteurs de maladies

Le moustique tigre (Aedes albopictus) peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika.
Le moustique tigre, dont la première installation en métropole a été constatée en 2004, est désormais implanté durablement sur une grande partie du territoire. Il est également présent à La Réunion et à Mayotte. Dans les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique, Guyane), le vecteur à l’origine des principales épidémies de dengue, de fièvre jaune, de chikungunya et, depuis fin 2015, de Zika est le moustique Aedes aegypti.
Visuel - Source : Ministère de la Santé et de la Prévention - Direction générale de la santé

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Des moustiques beaucoup plus communs, les culex, peuvent transmettre l’infection à virus West Nile, s’ils se sont infectés en piquant des oiseaux infectés. La maladie n’est pas transmissible d’Homme à Homme.

En savoir plus sur les principales maladies transmises par les moustiques :

Des actions individuelles et collectives pour éviter les épidémies

Chaque année, des voyageurs infectés revenant de zones où circulent le virus du chikungunya ou celui de la dengue (Océan Indien, Antilles, Guyane et Asie du Sud-est en particulier) introduisent ces virus en métropole au risque de créer des foyers épidémiques.

Pour limiter le risque d’importation et d’implantation de maladies transmises par les moustiques, le ministère chargé de la santé a mis en place un dispositif de surveillance orienté autour de trois axes :
  1. la détection précoce de la présence de ces moustiques ;
  2. la surveillance des maladies qu’ils véhiculent, notamment par le dispositif de signalement obligatoire ;
  3. et une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ils sont implantés.

L’action des pouvoirs publics

L’implantation du moustique tigre est un phénomène irréversible qui nécessite de mettre en œuvre à l’échelle individuelle et collective des mesures de réduction durable de sa capacité de développement. Cette prévention doit notamment s’inscrire dans la gestion de l’urbanisme et des paysages, en développant les approches techniques permettant de réduire sa présence. Elle doit donc s’inscrire à la fois dans les actions de lutte contre le changement climatique et dans des projets d’urbanisme favorables à la santé.
Les agences régionales de santé (ARS) en lien avec les préfets et les collectivités locales définissent le programme de surveillance des moustiques vecteurs de maladies humaines et les actions à mener. En dehors des opérations de démoustication réalisées autour des habitations des malades et autour des établissements de santé, il n’y a pas d’action systématique de désinsectisation hors contexte épidémique.

Lutte anti-vectorielle

Les stratégies multiples contre les vecteurs.

En savoir plus
Les ARS sont également informées via les professionnels de santé des cas de dengue, chikungunya, zika ou d’infection à virus West Nile qui surviennent dans leur région car ces maladies sont inscrites sur la liste des maladies à signalement obligatoire. Grâce aux informations fournies par les malades, l’ARS peut orienter ses actions pour empêcher la survenue de cas autochtones (chez des personnes n’ayant pas voyagé).

La mobilisation de chaque citoyen

La mobilisation sociale des citoyens vise à supprimer les gîtes larvaires à l’intérieur et autour des habitats (les zones d’eau stagnante comme les coupelles de pots de fleur, les déchets, les gouttières, etc.) C’est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques. Ces actions sont également à mener au sein des entreprises et des collectivités et sur la voie publique.
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Les particuliers peuvent également signaler l’implantation d’un moustique vecteur autour de leur domicile dans un secteur géographique jusqu’à présent indemne.
Afin d’éviter les piqûres, des moyens de protection individuels (vêtements longs et amples, répulsifs, moustiquaires) doivent être mis en œuvre, notamment au départ ou au retour d’une région où des cas de chikungunya, de dengue ou de zika ont été signalés.

Se protéger et protéger les autres

En cas de douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, d’éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite, il est important de consulter un médecin et continuer à se protéger des piqûres de moustiques afin de ne pas transmettre la maladie.

Visuel - Source : Santé publique France

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Aucune mesure n’est efficace à 100%. Seule la somme de mesures individuelles et collectives permet de diminuer la transmission de ces maladies