Visuel
Visuel - Source : Photo : Getty

De sa fabrication à son injection, le parcours du vaccin contre la Covid-19

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié le 22/01/2021

Des essais cliniques aux injections en passant par les autorisations de mise sur le marché, retour en images sur le circuit vaccinal contre la Covid-19.

Des petits flacons en verre avec des capuchons colorés. Un des précieux alliés pour endiguer l’épidémie de Covid-19 se trouve dans ces contenants transparents, hautement contrôlés et sécurisés. Il s’agit du vaccin, élaboré grâce au déploiement de moyens financiers et scientifiques sans précédent. Retour sur l’incroyable parcours du meilleur espoir pour un retour à la vie normale.

Course au vaccin

Essais cliniques

Dans la course au vaccin contre la Covid-19, il y a plus de cinquante candidats en lice à l’international pour une multitude de technologies. Or, à chaque technique son type et son délai de fabrication, et donc d’autorisation de mise sur le marché. Les essais cliniques se déroulent en plusieurs étapes, dont la dernière consiste à tester leur efficacité à grande échelle sur l'homme. Dès novembre, deux vaccins ont passé ce troisième stade crucial en obtenant des taux d’efficacité supérieurs à 90% : Pfizer/BioNTech, Moderna.
En Europe, ces deux vaccins, basés sur la technologie de l’ARN messager, sont désormais autorisés : Pfizer-BioNTech et Moderna. Un troisième, basé sur l'adénovirus et développé par la firme AstraZeneca, a reçu une autorisation de mise sur le marché européenne le 29 janvier 2021. Attention, conformément aux annonces du président de la République, la vaccination avec AstraZenaca est suspendue par précaution jusqu’au 16 mars, dans l’attente de l’avis de l’Agence européenne des médicaments.
Un quatrième vaccin, Janssen, de l'entreprise américaine Johnson&Johnson, a obtenu le 11 mars le feu vert de l'Agence européenne du médicament. Ce vaccin à vecteur viral ne nécessite qu'une seule dose et ne requiert pas de très basses températures pour sa conservation.
Au vu de l’urgence sanitaire, les essais cliniques se poursuivent à travers le monde . En France, ils sont menés par Sanofi.
Source : Qu'est-ce qu'un #vaccin ? Le Pr. Alain Fischer répond à vos questions | #COVID19

Comment fonctionne un vaccin à arn (Acides ribonucléiques) ?

Le principe des vaccins à acides nucléiques est un peu différent du principe plus « classique » de la vaccination, même si l’idée de base est bien également de confronter le système immunitaire à un « leurre » pour le pousser à développer des anticorps contre le virus.
Les « vaccins à ARN messager » , comme ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna, consistent à injecter dans l’organisme non pas le virus mais des molécules d’ « ARN messager » , fabriquées en laboratoire . Cet ARN, encapsulé dans des particules de lipides, sans adjuvant chimique, ordonne aux cellules au niveau du site d’injection (principalement les cellules musculaires et les cellules du système immunitaire) de fabriquer une protéine spécifique du virus responsable de la Covid, ce qui activera une réponse immunitaire . Il est ensuite rapidement éliminé. L’ARN messager ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule . Il n’a aucune action sur le génome, autrement dit, il ne modifie pas l’ADN.
Lien vers l'infographie sur le fonctionnement d'un vaccin à ARN - Source : Infographie : SIG

Lien vers l'infographie sur le fonctionnement d'un vaccin à ARN

Lien vers l'infographie sur le fonctionnement d'un vaccin à ARN - Infographie : SIG

Quelles sont les procédures préalables à l'arrivée des vaccins ?

La décision d’autoriser ou non un vaccin ne relève pas du Gouvernement mais appartient aux autorités scientifiques indépendantes qui sont en charge de l’évaluation des produits de santé.
Le 21 décembre 2020 , l’Agence européenne des médicaments s’est prononcée sur l’autorisation de mise sur le marché du vaccin Pfizer-BioNtech et le 6 janvier 2021 sur le vaccin Moderna.
Cette autorisation européenne obtenue, c’est une autorité sanitaire française, la Haute autorité de santé , qui se prononce. Ces étapes constituent des garanties indispensables avant de commencer à vacciner .

Acheminement des vaccins

La particularité du vaccin Pfizer-BioNtech réside dans son circuit logistique . Après sa fabrication en laboratoire, il est acheminé vers un dépositaire pharmaceutique et stocké dans des « supers congélateurs » descendant à - 80°C .
Source : Super-congélateurs : le stockage des vaccins anti-Covid-19
Les flacons sont ensuite décongelés puis placés dans un contenant isotherme , avant d’être transportés par camion frigorifique jusqu’aux points de vaccination.
Transport et conservation se font avec un contrôle permanent de la température qui doit être comprise entre 2 et 8° jusqu’à utilisation du vaccin, c’est-à-dire dans les cinq jours après sa sortie du « super congélateur » .
Quelques jours avant livraison du vaccin, les matériels spécifiques nécessaires (seringues, aiguilles) sont fournis aux établissements. À noter également que pour vacciner un résident d’Ehpad, le recueil de son consentement et une consultation pré-vaccinale sont requis.
Le vaccin Moderna, lui, se conserve à -20°, soit la température d’un congélateur standard.
Quant au vaccin AstraZeneca à base d'adénovirus , il s'administre en deux doses et permet de prévenir les formes graves de la Covid-19 chez les personnes âgées de 18 ans et plus. Grâce à des conditions de transport et de conservation moins spécifiques que les autres vaccins disponibles, sa logistique est simplifiée .
Infographie sur les différences entre les deux vaccins autorisés en Europe - Source : Infographie : Service d’information du Gouvernement

Infographie sur les différences entre les deux vaccins autorisés en Europe

Infographie sur les différences entre les deux vaccins autorisés en Europe - Infographie : Service d’information du Gouvernement

Protéger les plus vulnérables

La réussite de la campagne de vaccination repose sur une multitude de facteurs : l’efficacité du vaccin, le nombre de personnes vaccinées, qui l’on vaccine, la durée d’immunité du vaccin et le maintien ou non des mesures de distanciation et des mesures barrières.
Pour ce faire, le Gouvernement a cadencé la vaccination des populations en plusieurs phases en suivant les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). À ce jour, sont éligibles à la vaccination :
  • les personnes de 18 à 49 ans inclus souffrant d’une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 ;
  • les personnes de 50 à 55 ans inclus souffrant d’une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 ou d'une ou plusieurs comorbidités ;
  • les personnes de 55 ans et plus quel que soit leur lieu de vie et leur état de santé (avec ou sans comorbidités) ;
  • les personnes majeures en situation de handicap, hébergées en maison d’accueil spécialisée ou foyer d’accueil médicalisé ;
  • les adultes vivant dans le même foyer qu’une personne sévèrement immunodéprimée, enfant ou adulte (transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse récents, patients dialysés, patients atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort de type anti-CD20 ou anti-métabolites).
  • les femmes enceintes à partir du 2e trimestre de grossesse ;
  • les personnes de plus de 18 ans avec un indice de masse corporelle supérieur à 30.
Dans les phases suivantes seront vaccinées les autres tranches de la population, susceptibles d’être infectées et non ciblées antérieurement.

Maintenir les mesures barrières

La vaccination contre la Covid-19 suscite des interrogations. Comme tout vaccin, ceux contre la Covid-19 peuvent provoquer des effets secondaires minimes (fièvre, douleur au point d’injection, céphalées) qui disparaissent au bout de quelques jours. Les effets graves (allergies, paralysie faciale) demeurent, quant à eux, rares. Le bénéfice/risque (immunité versus effets secondaires) est, par conséquent, très favorable. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) surveille de près les éventuels effets indésirables . Selon la Haute autorité de santé (HAS), la durée de protection apportée par le vaccin n’est pas établie à ce jour.
Si la vaccination protège la personne ayant reçu les deux injections de développer une forme grave du virus, jusqu’à preuve du contraire, ce même individu peut demeurer contagieux pour les autres .
En images les mesures barrières à respecter - Source : Infographie : ministère de la Santé

En images les mesures barrières à respecter

En images les mesures barrières à respecter - Infographie : ministère de la Santé

Partager la page


Avez-vous trouvé les informations que vous cherchiez ?

Votre avis nous intéresse

Nous vous recommandons de ne pas inclure de données à caractère personnel dans les champs suivants. Tous les champs sont obligatoires.

Merci pour votre réponse !

L'équipe de info.gouv.fr vous remercie pour votre réponse qui participera à l'amélioration du site !

Le choix de la rédaction