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Visuel - Source : Service d'information du Gouvernement

Sécheresse

Publié le 17/04/2023|Modifié le 26/07/2023

S’informer et agir efficacement

Alors que l'année 2022 a été marquée par une sécheresse prolongée, les perspectives pour 2023 sont suivies avec attention.
Le Gouvernement a activé une cellule interministérielle de crise et rappelle la mobilisation des services de l’État pour anticiper et prévenir les risques de sécheresse sur l'ensemble du territoire.

Les causes de la sécheresse

Source : 2 minutes pour comprendre la sécheresse et ses conséquences
Les périodes de sécheresse, comme celle « historique » de l'été 2022, peuvent résulter d’un manque de pluie, mais aussi d’une utilisation trop intensive ou inadaptée de l’eau disponible.
Quand la sécheresse survient, des restrictions d’usage de l’eau peuvent être décidées par les préfets des départements.
Comment la gravité de la sécheresse est-elle évaluée ? - Source : Source : Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Comment la gravité de la sécheresse est-elle évaluée ?

Comment la gravité de la sécheresse est-elle évaluée ? - Source : Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
  • Grands facteurs de sécheresse : manque de pluie, fortes chaleurs, prélèvements excessifs (eau portable, irrigation, industries).
  • Suivi du milieu : cours d'eau, nappes d'eau souterraines.
  • Quatre niveaux de gravité pour les cours d'eau et les nappes souterraines : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise.

Le manque de pluie

La France reçoit en moyenne 512 milliards de m3 d’eau par an.
Une partie de l’eau retourne vers l’atmosphère par l’évaporation de la végétation, du sol, etc. L’autre partie, environ 40 % (soit environ 200 milliards de m3 d’eau), constitue la pluie efficace. C’est l’eau qui est disponible pour alimenter les cours d’eau et les nappes souterraines par les écoulements et l’infiltration.
La sécheresse peut résulter d’un manque de pluie. Elle survient lorsque la quantité de pluie est nettement inférieure aux normales saisonnières sur une certaine période. Lorsque le manque de pluie survient en hiver ou au printemps, il empêche le bon remplissage des nappes phréatiques (« réserves » d’eau) qui s’effectue habituellement à cette époque de l’année.
Après le mois d’avril, l’eau de pluie est essentiellement absorbée par les plantes, alors en pleine croissance, ou s’évapore à cause de la chaleur. La sécheresse peut être accentuée par des températures élevées, notamment en été.

Des prélèvements excessifs

Les prélèvements correspondent à l’eau douce extraite des eaux souterraines et des eaux de surface pour les besoins des activités humaines.
En France, on estime qu’environ 33,5 milliards de m3 sont prélevés en moyenne chaque année - dont 80% dans les eaux de surface -, pour satisfaire les principaux usages, que ce soit pour la production d’eau potable, l’industrie, l’agriculture, l’alimentation des canaux de navigation et le refroidissement des centrales électriques (en dehors du turbinage des barrages hydroélectriques).
La répartition des prélèvements d’eau par usages est la suivante : 51% pour le refroidissement des centrales électriques, 16% pour les canaux de navigation, 16% pour la production d’eau potable, 9% pour l’agriculture et 8% pour les autres activités dont l’industrie.
L’industrie rejette une grande partie de l’eau qu’elle prélève. Plus de la moitié des prélèvements est destinée au refroidissement des centrales électriques, qui en consomment 31%. Les autres usages industriels représentant 3% des consommations.
Inversement, l’agriculture consomme presque toute l’eau qu’elle prélève. Elle représente ainsi 45% des consommations pour seulement 9% des prélèvements, soit près de 2,4 milliards de m3 consommés pour 3 milliards de m3 prélevés. Les impacts sont importants, car ils sont concentrés sur une seule période de l’année - les 3 mois d’été -, où l’agriculture peut représenter jusqu’à 80% de l’eau consommée et certaines zones géographiques où les ressources sont les moins importantes.
La production d’eau potable représente 21 % des consommations, soit environ 1,1 milliard de m3 par an. Ce chiffre est globalement stable, l’augmentation de la population étant compensée par une diminution de la consommation de chacun.

Sécheresse et réchauffement climatique

Avec le réchauffement climatique, les sécheresses seront de plus en plus récurrentes.
La hausse des températures fait augmenter l’évaporation, ce qui renforce l’intensité et la durée des épisodes de sécheresse.
Avec, pour conséquence : canicules, hausse du risque d’incendie de forêt lié à la sécheresse de la végétation, fragmentation des milieux de vie aquatiques liée à la baisse des cours d’eau, augmentation de la température de l’eau altérant le milieu de vie d’espèces aquatiques ou encore la prolifération d’algues...
Source : Reportage vidéo : comment les sapeurs-pompiers du Var luttent contre les feux de forêt ?

Les mesures de restriction des préfets

Le décret du 23 juin 2021 a donné un nouveau cadre au dispositif de gestion de la sécheresse en France.
Pour permettre sa mise en œuvre opérationnelle dans les territoires, il s’accompagne d’une instruction à destination des préfets et d’un guide national sur la sécheresse. Ce document fixe un socle commun de mesures de restriction à mettre en œuvre en fonction du niveau de gravité (vigilance, alerte, alerte renforcée, crise) et de l'usage considéré (domestique, agricole, industriel).

Quatre niveaux de gravité

Ainsi, en période de sècheresse, pour préserver les utilisations prioritaires de l'eau (santé, sécurité civile et approvisionnement en eau potable), des restrictions d'eau graduelles et temporaires sont déclenchées progressivement par les préfets en fonction de quatre niveaux de gravité de la sécheresse :

Le niveau vigilance sert à informer et inciter les particuliers et les professionnels à économiser l'eau.

Réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50% (ou interdiction jusqu'à 3 jours par semaine), mesures d'interdiction de manœuvre de vanne, d'activité nautique, interdiction à certaines heures d'arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture...

Réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50% (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), limitation plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, ..., jusqu'à l'interdiction de certains prélèvements.

Le niveau de crise déclenche des interdictions, pour préserver les usages prioritaires : santé, sécurité civile, eau potable, salubrité. Les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont alors interdits totalement ou partiellement, ainsi que de nombreux usages domestiques ou d'espaces publics (arrosages des massifs floraux, fontaines, nettoyages des voiries...).
Les seuils entraînant des mesures de restriction sont définis au niveau local par les préfets. Cela facilite la réaction en situation de crise et permet la transparence et la concertation entre les différents usagers d’un même bassin.
Ces mesures de limitation des prélèvements sont aussi adaptées aux différents usagers :
  • Usages domestiques : sensibilisation, puis limitation de plus en plus forte des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).
  • Agriculture (80% des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer 1 jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation.
  • Industrie : mesures spécifiques sur les unités les plus consommatrices pour imposer une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires.
Les arrêtés « Sécheresse » ne peuvent être prescrits que pour une durée limitée, sur un périmètre déterminé.
Ils doivent assurer l’exercice des usages prioritaires, plus particulièrement pour la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques. Ils doivent également respecter l’égalité entre usagers des différents départements et la nécessaire solidarité amont-aval des bassins versants.
Lorsqu’un arrêté de restriction est général et collectif, il doit être affiché dans chaque mairie impactée et faire l’objet d’une publication dans les journaux régionaux ou locaux.

Vigieau

Le Gouvernement a lancé la plateforme VigiEau pour mieux informer les particuliers sur les restrictions sécheresse en cours localement. L'outil permet à chaque citoyen, agriculteur, maire ou encore aux chefs d’entreprise de connaître la situation dans son territoire et les gestes adaptés pour économiser l’eau.

Les restrictions d'eau me concernent-elles ?

Foire aux questions sur la sécheresse

Décryptage des causes de cette situation, des actions menées pour y faire face et des mesures pour économiser l’eau... Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires met à disposition une foire aux questions (FAQ) relative à la sécheresse.

Kit de communication

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