Visuel France 2030
Visuel France 2030 - Source : Service d'information du Gouvernement

Les objectifs majeurs

Publié le 07/10/2022|Modifié le 15/09/2023

France 2030, pour construire la France de demain, fixe 10 grands objectifs.

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Répondre aux grands défis de notre temps

Produire des petits réacteurs nucléaires innovants, de l’hydrogène décarboné, des véhicules électriques à zéro émission carbone, des biomédicaments.
Construire le premier avion bas carbone.
Engager la troisième révolution agricole, disposer de chaînes alimentaires respectueuses de la biodiversité et d’agroéquipements intelligents.
Soutenir les technologies immersives et la réalité virtuelle.    
Préparer la société tout entière à s’engager dans les métiers de demain en faisant le pari de la formation.   
Explorer les grands fonds marins et le nouvel espace pour mieux les comprendre et les respecter.  
France 2030 est la réponse aux grands défis de notre temps qu’ils soient défis écologiques, démographiques, économiques, technologiques, industriels ou sociaux. Et, au cœur de cet ambitieux plan initié par l’État, se trouve l’innovation.   

10 objectifs sociétaux

Inédit par son ampleur, France 2030 ambitionne donc de transformer durablement les secteurs-clés de notre économie par la recherche, l’innovation et l’investissement industriel.
Il vise aussi à positionner la France, non pas seulement en acteur, mais bien en leader de l’économie de demain, tout en faisant le pari d’investir sur des projets sans impact négatif sur l’environnement.
Pour ce faire, 10 objectifs sociétaux sont fixés. Ils s’articulent autour de trois enjeux majeurs :
  • mieux produire,
  • mieux vivre
  • et mieux comprendre notre monde.
Ces objectifs portent tant sur la décarbonation de nos modes de production (énergie, industries, transports), que sur l’amélioration de la qualité de vie (alimentation, santé, culture) ou sur l’approfondissement de nos connaissances (formation, espace, grands fonds marins).

Le premier enjeu est celui de la production de l’énergie ; et nous avons la chance de disposer d’un avantage comparatif – le nucléaire – qui fait de la France l’un des pays européens qui produit une électricité parmi les moins émettrices de CO2.Si notre industrie est historiquement parmi les plus compétitives, la France prend aujourd’hui du retard sur les réacteurs innovants en rupture. L’objectif est de favoriser l’émergence d’une offre française de petits réacteurs modulaires et de stimuler l’innovation de rupture sur les réacteurs nucléaires avancés afin de garantir de nouveaux usages, une sûreté accrue et une meilleure gestion des déchets.

L’hydrogène est essentiellement produit par électrolyse, qui utilise une grande quantité d’électricité. Le nucléaire nous permettra ainsi de faire de notre pays un leader de l’hydrogène décarboné. Nous devons également accompagner le reste de l’offre de solutions industrielles pour l’hydrogène décarboné (membranes, piles à combustibles, réservoirs, etc.) tout en poursuivant la structuration d’écosystèmes dans les territoires. Un investissement d’ampleur dans la structuration de la filière est essentiel si l’on ne veut pas répéter les erreurs du passé sur le soutien aux énergies renouvelables. La France se donne ainsi l’ambition de pouvoir compter sur son sol au moins deux giga-usines d’électrolyseurs et l’ensemble des technologies nécessaires à l’utilisation de l’hydrogène.

Cet objectif va de pair avec un renforcement de la filière industrielle des énergies renouvelables (cellules photovoltaïques, flotteurs d’éoliennes, pompes à chaleur, gestion de l’intermittence…). Ce triptyque – nucléaire, hydrogène, énergies renouvelables – nous permettra de produire une énergie décarbonée, stable et compétitive.

L’investissement privé qui, seul, n’est pas suffisant pour atteindre cet objectif, doit être accompagné d’un soutien public. Cet investissement massif ciblera d’une part la décarbonation de sites industriels très émetteurs (par exemple, aciérie, chimie lourde, cimenteries, aluminium), et d’autre part le déploiement de solutions matures (chaleur renouvelable, efficacité énergétique, électrification). Cette stratégie de décarbonation qui améliorera la compétitivité de nos industries dans un monde où le prix du carbone augmentera, constitue un argument de plus contre les délocalisations.

Pour accompagner la fin programmée des ventes de véhicules thermiques, nous devons amplifier notre effort de transition de l’industrie automobile. Cette stratégie doit être complétée par un investissement lourd dans le déploiement des stations de recharges électrique rapide, le transport collectif, les nouvelles formes de déplacement et dans une nouvelle stratégie industrielle. Cela suppose une mobilisation collective, y compris de la part des constructeurs et des grands équipementiers.

Afin de poursuivre l’accélération des efforts de recherche et développement en faveur de la décarbonation de la filière aéronautique, France 2030 soutiendra les acteurs français concourant à la réalisation d’aéronefs bas-carbone. Un volet sera dédié aux PME innovantes et start-up de la filière ainsi qu’aux projets d’industrialisation de carburants alternatifs durables pour l’aviation.

Nourrir sainement une population croissante exige de décarboner la production et de veiller à la préservation de la biodiversité, qui est de plus en plus menacé. Nous devons remettre de la valeur dans l’agriculture en payant nos agriculteurs pour le travail et l’investissement réalisés.

Cet objectif s’inscrit dans le cadre du Plan Santé Innovation 2030. Malgré une très grande recherche dans le secteur de la santé, un modèle de CHU liant la clinique et la recherche, un système juste qui a tenu pendant la crise et sur lequel nous avons décidé d’investir massivement à travers le Ségur de la santé, la France est aujourd’hui en retard par rapport à ses partenaires européens.

Ce retard est le fruit de la désindustrialisation et du déficit d’investissement dans les innovations de rupture comme les biotechnologies. Nos capacités humaines, nos infrastructures de recherche et de pratique, ne nous laissent pas d’autre choix que de revenir à la tête d’une médecine plus prédictive, plus préventive, plus innovante, plus personnalisée et avec un tissu productif davantage ancré en France.

La révolution médicale – sans laquelle nos dépenses de santé exploseront – se fera sur la convergence des innovations de rupture en santé avec le quantique, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets. L’objectif – atteignable – de produire au moins 20 biomédicaments doit concentrer tous les efforts et en particulier ceux de la future Agence d’innovation en santé.

Mieux vivre, nous en avons fait l’expérience pendant la crise, c’est aussi vivre dans l'imaginaire de l’humanisme français qui nous constitue. Les industries culturelles et créatives forgent nos imaginaires – en particulier celui de nos enfants –, filtrent nos accès à l'information, imposent des représentations et des héros.

La France, pays de littérature, de philosophie, de théâtre, de cinéma, de musique, de jeux vidéo, doit continuer de faire entendre sa voix en valorisant son patrimoine culturel et en développant de nouveaux contenus et expériences.

Nos partenaires investissent dans ces industries qui représentent en France 640 000 emplois et 91 milliards d’euros de chiffre d'affaires. L’intervention publique permettra de déclencher des investissements et de participer à la création de filières, aux côtés du secteur privé ; Il s'agit d’investir de manière très concrète : dans nos studios, dans de nouvelles technologies offrant des expériences immersives, et dans la formation de professionnel ; L’objectif sera aussi de faire de notre écosystème de technologies immersives (jeu vidéo, réalité augmentée, réalité virtuelle, etc.) un leader mondial.

La France de 2030 ne doit pas oublier les grandes odyssées d’exploration et d’aventures – à la fois humaines, intellectuelles et scientifiques.

Un Nouvel Espace, composé d’une grande diversité d’acteurs financés par des fonds privés et des agences d’État, est en train de se construire, posant la question de la souveraineté spatiale dans des termes radicalement nouveaux. La France, en assumant de travailler à la fois avec les acteurs établis et de nouveaux acteurs, doit réussir le défi des nouvelles explorations spatiales.

La France, deuxième puissance maritime du monde par l’étendue de ses zones économiques exclusives, a la capacité d’explorer cette partie inconnue du globe, levier extraordinaire de compréhension du vivant et d’écosystèmes à découvrir, d'accès potentiel à certains métaux critiques, d'innovation en santé, et de biomimétisme.

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