Apprentissage : Élisabeth Borne réaffirme le soutien de l'État

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié le 24/06/2022|Modifié le 24/06/2022

Depuis Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne), le 24 juin 2022, la Première ministre Élisabeth Borne a réaffirmé l'engagement du Gouvernement dans le soutien aux entreprises pour l'embauche d'apprentis. Les aides de l'État, qui devaient finir au 30 juin, sont prolongées jusqu'à la fin de l'année.

Source : Élisabeth Borne depuis le Center parc de Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne)

La Première ministre s'est exprimée sur le thème de l'apprentissage. Au regard des objectifs du Gouvernement sur l’insertion professionnelle des jeunes et le plein-emploi,  elle a réaffirmé l'engagement du Gouvernement dans le soutien aux entreprises pour l'embauche d'apprentis.

Élisabeth BORNE Bien donc vous aurez compris que l'insertion professionnelle des jeunes et le plein emploi, c'est quelque chose qui me tient à cœur. Et pour atteindre ces objectifs d'une insertion plus facile des jeunes dans l'emploi, pour atteindre l'objectif de plein emploi, l'apprentissage, c'est vraiment une clé. Et c'est pour ça qu'avec Olivier DUSSOPT, on était ce matin ici, dans ce village nature, à la rencontre d'apprentis qui découvrent des très beaux métiers, qui s'y forment. L'apprentissage, c'est un vrai succès du précédent quinquennat. On peut se souvenir que, en 2017, il y avait moins de 300 000 apprentis et en 2021, c’est 730 000 apprentis. Notre objectif, c'est un million d'apprentis. Ça permet à des jeunes de découvrir des métiers, de continuer à se former, de se former en ayant une rémunération, et donc c’est aussi un très levier d’égalité de chance, donc on veut absolument continuer à encourager les entreprises à embaucher des apprentis. Et c’est pour ça que je peux vous annoncer ce matin qu’on va prolonger à l'identique les aides à l'apprentissage. Donc les aides pour les entreprises qui recrutent un apprenti, c'est 5 000 euros pour un apprenti mineur, 8 000 euros pour un majeur. Donc ça veut dire que c'est vraiment un soutien massif aux entreprises qui embauchent des apprentis. Moi j’entends beaucoup d'entreprises aussi qui me disent qu'elles n'arrivent pas à recruter. Eh bien une bonne façon pour recruter, c'est précisément de prendre un apprenti. Ça permet à un jeune aussi de rentrer facilement dans la vie professionnelle et c'est vraiment ce qu'on souhaite. Journaliste C'est un succès qui coûte cher, Madame la Première ministre, la Cour des comptes dit que… Journaliste Dans le contexte politique actuel, c'est un peu compliqué pour la majorité, c'est une façon de revenir sur une réussite du précédent quinquennat ? On sait que c'est quelque chose que vous avez porté, vous, dans votre précédente fonction ? Élisabeth BORNE Alors dans le contexte actuel, on veut continuer à avancer. Vous savez que les aides, elles devaient s'arrêter le 30 juin donc, il y a des urgences et on traite les urgences et c’est aussi effectivement assez agréable de se dire qu’il y a des choses qui marchent, c’est important de se dire que dans notre pays, il y a des choses qui marchent. L’apprentissage, c’est vraiment un très bel exemple. Moi vraiment, je vous le dis, entrer dans la vie personnelle plus facilement pour les jeunes permet à chaque jeune de trouver sa voie, de trouver un métier qui lui plaît. C’est ce que j'ai eu l'occasion de porter dans d'autres fonctions dans le précédent quinquennat et c'est quelque chose qui me tient à cœur et qu'on veut absolument continuer. Journaliste La Cour des comptes alerte quand même sur le coût de l'apprentissage. Est-ce que vous ne craignez pas un gouffre financier comme au début ? Élisabeth BORNE Alors, peut-être Olivier DUSSOPT pourra compléter. Moi, je pense qu'il faut quand même considérer qu’investir dans notre jeunesse, c'est majeur pour notre pays. Que des jeunes aient l'impression que c'est un parcours du combattant pour rentrer dans la vie professionnelle. Bah, je pense que c'est quelque chose qui peut miner la cohésion de notre pays et accompagner les jeunes au maximum pour qu’ils trouvent, qu’ils découvrent des métiers et c’est pour ça que dans le projet du président de la République, on veut faciliter les stages, les découvertes de métiers. Donc, permettre à des jeunes de découvrir des métiers et les accompagner pour qu’ils puissent se former, qu’ils découvrent le monde professionnel, qu’ils découvrent des métiers qui leur plaisent, qu’ils aient un contrat de travail pour le faire. Donc, cet énorme levier d'égalité des chances qu’est l'apprentissage, je pense que c'est un très bel investissement dans notre jeunesse qui vaut la peine. Olivier DUSSOPT C'est un investissement, et il faut aussi mesurer les résultats. Nous sommes sur une politique qui fonctionne. Madame la Première ministre l'a dit, et nous sommes passés de moins 300 000 apprentis à 730 000 en 2021 et nous en aurons plus en 2022. Et il faut aussi mettre ça en lien avec la réussite sur le front de l'emploi. Nous avons un objectif de plein emploi, et pour la première fois depuis des décennies, cet objectif de plein emploi existe. Ça n'est pas un tabou, ça n'est pas un impensé, ça existe. Ça existe parce que le taux de chômage a baissé. Nous sommes à 7,3 %, et même un peu moins. Le chômage continue de baisser. Et il faut mesurer que grâce à toutes ces politiques, et notamment les politiques d'insertion professionnelle par rapport à l’avant crise, par rapport à fin 2019 avant la crise Covid, la France compte 750 000 emplois de plus. Nous sommes un pays qui a traversé la crise du Covid en créant des emplois. Et donc, les politiques que nous avons mises en œuvre ont effectivement un coût et c’est le rôle de la Cour des comptes de le rappeler et de le souligner. Mais elles ont surtout une efficacité et c'est un investissement à la fois pour l'insertion et pour la cohésion, mais aussi pour la production de richesse. Lorsque vous avez plus d'emplois, vous avez plus d'activité et lorsqu’il y a plus de richesse, il y a aussi plus de facilité à faire de la redistribution et de la solidarité. Élisabeth BORNE Et donc, bien sûr, il y aura une discussion que mènera le ministre du Travail avec les partenaires sociaux pour la façon dont on va continuer ces aides au-delà de la fin de l'année. Mais vraiment là, le message c'est allez-y à fond, recrutez des apprentis. C'est bien pour les jeunes, c'est bien pour les entreprises qui ont des besoins de recrutement.

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