Compte rendu du Conseil des ministres du 03 juillet 2024
Prisca
THEVENOT
Aujourd'hui s’est tenu un Conseil des
ministres autour du président de la République. Alors que dans 48 heures, les Français seront appelés aux
urnes ce dimanche 7 juillet 2024 pour le second tour des élections législatives. Le
premier tour des élections s'est déroulé dans de bonnes conditions et je tiens
ici devant vous à remercier tous les agents de l'État, tous les élus, les
agents municipaux, tous les assesseurs qui souvent sont bénévoles, qui se
mobilisent pour permettre à notre démocratie de vivre, d'exister et donc de
permettre la tenue de ces élections.
Quasiment près de 33 millions de Français
ont exprimé leur voix dimanche dernier. Avec un taux de participation de
l'ordre de 66,7 %, soit 19 points de plus qu'en 2022, nos compatriotes ont
démontré leur volonté d'une clarification politique. Ce dimanche 7 juillet,
comme je le disais, se tient le deuxième tour de ces élections décisives pour
notre pays. Des élections qui se résument simplement à la question : qui pour gouverner
notre pays ? Qui pour vous représenter à l'Assemblée nationale ?
J'en viens
maintenant au texte présenté ce matin au Conseil des ministres. Le ministre de
l'Europe et des Affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant la
ratification d'un amendement modifiant le protocole de Londres sur la
prévention de la pollution des mers. L'objectif de cet amendement est de créer
une exception à l'interdiction d'exportation de déchets ou autres matières aux
fins d'immersion ou d'incinération en mer. Cette ratification permettra à la
France de continuer à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et
représente un enjeu clé pour l'atteinte de nos objectifs climatiques à horizon
2030 et 2050.
Le ministre de l'Économie et des Finances a ensuite présenté une
ordonnance visant à moderniser et à simplifier le régime des fonds
d'investissement alternatifs pour accroître les financements de long terme
nécessaires au financement de la transition écologique et donc atteindre la
neutralité carbone. Dans la poursuite du verdissement de notre industrie, cette
ordonnance adapte le cadre de gestion français des fonds d'investissement
alternatifs à l'entrée en vigueur des règlements européens. L'objectif
poursuivi est clair : garantir la compétitivité de la France tout en orientant
l'épargne vers l'investissement de long terme pour accroître le financement de
la transition écologique.
Enfin, en ce début d'été, le ministre de l'Intérieur
a communiqué sur le dispositif mis en place pour affronter la saison des
feux de forêt. Tirant les enseignements de l'été 2022, tristement exceptionnel
par l'intensité des incendies, le président de la République a souhaité doter
le pays de moyens renforcés. Après des premiers résultats concluants en 2023,
nous intensifions donc notre action selon deux objectifs principaux : renforcer
l’anticipation et la coordination avec un nouveau centre de coordination
pérennisé et un dispositif météo affiné. Consacrer également des moyens à la
hauteur des enjeux et continuer d'accentuer le dispositif comme nous le faisons
depuis 18 mois, avec pour cet été spécifiquement 48 moyens aériens, comme des
avions, des hélicoptères, des canadairs, 3 500 sapeurs-pompiers mobilisés et
plus de 700 véhicules d'intervention spécifiques dédiés.
Je vous remercie et me
tiens à votre disposition pour toutes questions.
Léopold
AUDEBERT
Bonjour Madame la porte-parole.
Léopold AUDEBERT pour BFMTV. Je reviens sur un sujet qui a beaucoup fait parler
ces dernières heures, c'est la question des nominations. Marine LE PEN, hier,
sur France Inter, dénonçait, je cite, « un coup d'État administratif » après,
selon elle, une vague de nominations qui a eu lieu la semaine dernière, le 26
juin. Une trentaine à peu près de personnes qui ont été nommées, des hauts
fonctionnaires, directeurs d'agences régionales de santé, directeurs, etc.
L'Élysée hier a répondu à Marine LE PEN lui demandant de « garder son
sang-froid et d'être dans la mesure », je cite les mots qui nous ont été
transmis. Que se passe-t-il avec ces nominations précisément ? Quelle est votre
réponse ? Y a-t-il eu d'autres nominations qui ont été actées aujourd'hui ?
Notamment, Marine LE PEN suggérait, d'après des rumeurs, la nomination du
directeur général de la police qui serait donc différent, ou du directeur
général de la gendarmerie. Je vous remercie.
Prisca
THEVENOT
Pour répondre concrètement à votre
question, je pense qu'on savait que Marine LE PEN mentait. On sait maintenant
qu'elle manipule l'information. Ce qui est important de rappeler dans le fonctionnement
de notre État de droit en France, en République, c'est la Constitution, rien
que la Constitution et encore la Constitution. Qu'il y ait des nominations
pendant le Conseil des ministres, ce n'est pas nouveau. Visiblement, elle s'en
inquiète aujourd'hui, mais ce n'est pas nouveau. Ça se passe sur chaque Conseil
des ministres et ça se passe aussi précisément à la veille de la période
estivale pour préparer la rentrée qui s'annonce, comme chaque année. On sait
qu'aujourd'hui, elle a une très mauvaise compréhension et connaissance de ce
qui se passe en Conseil des ministres, mais on ne le découvre pas. On ne le
découvre pas. Elle savait déjà très peu comment se passait le rapport entre le
président de la République et les armées. Elle le découvre a priori que
maintenant. On sait aussi qu'elle a très peu de connaissances sur le
fonctionnement du Conseil constitutionnel, puisque dès qu'il se prononce, pas
plus tard qu'en début d'année, elle considère que c'est un coup d'État, un coup
de force des juges. Mais visiblement, quand elle connaît très peu la
Constitution et le fonctionnement de nos institutions, elle connaît aussi très
peu les personnalités avec qui elle voudra siéger demain à l'Assemblée
nationale, puisque chaque jour arrive une monstruosité sur le profil de ses
candidats. Donc, oui, nous l'appelons à garder son sang-froid, à se rappeler
comment fonctionnent nos institutions, et peut-être à lire la Constitution
enfin.
Léopold
AUDEBERT
Et donc, combien, précisément, de
nominations ont eu lieu aujourd'hui en Conseil des ministres ?
Prisca
THEVENOT
Sur les nominations, il y en a eu
quelques-unes. Je pourrais vous les citer précisément. Et vous les donner…
Léopold
AUDEBERT
C'est une dizaine, à peu près ? C’est…
Prisca
THEVENOT
Moins.
Léopold
AUDEBERT
Moins d'une dizaine.
Prisca
THEVENOT
Sur certains ministères et sur
certains portefeuilles. Mais il n'y a rien de spécifique. Sur chacun des
Conseils des ministres, il y en a. Et je pense qu'il faut peut-être aussi, et
c'est très bien de s'interroger, ils seront publics, comme à chaque fois en
transparence, mais ne pas commencer, peut-être ne pas continuer à faire de
Marine LE PEN l’alpha et l’oméga du débat politique en France.
Léopold
AUDEBERT
Et juste, pas de changement donc à la
tête de la police et de la gendarmerie ?
Prisca
THEVENOT
Il y a des changements. Et je vais
vous les donner précisément. J'ai l'ordre derrière, mais je pourrais vous le
donner précisément avec les noms, bien sûr, qui seront publiés.
Léopold
AUDEBERT
Sur ces deux points ?
Prisca
THEVENOT
Oui, je vais vous les donner. Ils sont
derrière. J'ai le nom précisé derrière, dans mon petit portefeuille. Mais oui,
et ça sera communiqué. Il n'y a rien de nouveau et d'inédit.
Journaliste
(inaudible).
Léopold
AUDEBERT
Oui, sur le chiffre.
Prisca
THEVENOT
Je vais vous le donner, je vous le
redis. Ils seront communiqués à l'issue, là.
Léopold
AUDEBERT
Donc, ça veut dire que vous confirmez,
mais juste, vous donnez les noms plus tard, c'est ça ?
Prisca
THEVENOT
Je vais vous donner les noms.
Léopold
AUDEBERT
Mais ça concerne la police et la
gendarmerie ?
Prisca
THEVENOT
Je vous donnerai précisément les noms
et les intitulés à l'issue de ce compte rendu du Conseil des ministres.
Léopold
AUDEBERT
Merci.
Prisca
THEVENOT
C'est très clair.
Léopold
AUDEBERT
Sans avoir les noms, est-ce que ça
concerne la police et la gendarmerie ?
Prisca
THEVENOT
Je vais vous donner précisément les
intitulés et les noms à l'issue de ce compte rendu du Conseil des ministres.
J'ai la page qui rappelle tout cela dans mon sac à main, pour être très
précise.
Léopold
AUDEBERT
Non, c'est pas les noms, c'est juste
police, gendarmerie.
Prisca
THEVENOT
Je n'ai pas l’étendue des intitulés.
Je vais vous les donner. Enfin, c'est public et ça sera communiqué. Ne vous
inquiétez pas.
Charlotte
URIEN-TOMAKA
Bonjour, Charlotte URIEN-TOMAKA pour
RFI. Est-ce que le président de la République a eu aujourd'hui un mot pour
chacun de ses ministres ? Et si oui, que vous a-t-il dit ?
Prisca
THEVENOT
Il nous a tout simplement dit, ce
qu'il nous dit à chaque Conseil des ministres, de continuer à être au travail,
de continuer à être mobilisés et effectivement de saluer la responsabilité et
l'engagement de chacun, aussi bien des ministres, mais aussi de toutes celles
et ceux qui sont aujourd'hui mobilisés en campagne pour le second tour des
élections législatives.
Jacques
SERAIS
Bonjour, Madame le ministre. Bonjour,
Jacques SERAIS, Europe 1.
Prisca
THEVENOT
Re.
Jacques
SERAIS
Je voulais savoir si vous condamnez,
en tant que porte-parole du Gouvernement, est-ce que vous condamnez le clip de
rap ¡No pasarán! dans lequel 20 rappeurs s'engagent contre le RN ?
Prisca
THEVENOT
Ce n'est pas tant qu'ils s'engagent
contre le RN, c'est comment ils le font. Je pense qu'on n'a pas besoin d'être
grossiers, vulgaires, de pointer du doigt des femmes parce qu'elles sont
femmes, pour combattre les idées du Rassemblement national.
Jacques
SERAIS
J'avais une autre question. Une autre
question, excusez-moi. Oui, « Sur l'antisémitisme, pas de jaloux entre la France
insoumise et le Rassemblement national, ils avancent main dans la main ». Ce
sont vos propos, ils datent du 19 juin. Est-ce que vous les maintenez ?
Prisca
THEVENOT
Oui, tout à fait.
Jacques
SERAIS
Merci.
Oscar
TESSONNEAU
Bonjour, Madame THEVENOT, Oscar
TESSONNEAU pour Rightbrain. Hier soir, L'Express sortait un article sur la
question de la dette où ils expliquaient que Madame Christine LAGARDE va être
face à un dilemme sur la question française, soit intervenir pour stabiliser la
situation financière de la France ou laisser les marchés financiers sanctionner
le futur Gouvernement français pour ses politiques budgétaires qui sont très
atypiques, notamment sur un plan européen, puisque Jordan BARDELLA a expliqué
qu'il souhaitait réduire la contribution française au budget européen. Comment,
justement, vous avez pu échanger avec différents acteurs sur ces questions de
dette souveraine ? Et enfin, j'aimerais avoir un tout petit mot pour dire que
j'ai été extrêmement fier sur ces 6 derniers mois d'assister à ces Conseils à
vos côtés, puisque c'était aussi mon arrivée dans ce milieu du journalisme
auquel je suis très attaché.
Prisca
THEVENOT
Sur la question par rapport à la
position de Jordan BARDELLA sur la dette, notre capacité à maintenir notre cap,
qui a été rappelée et fixée par le Premier ministre Gabriel ATTAL, mais
également mis en œuvre par le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno LE
MAIRE, nous sommes dans une trajectoire qui nous permet justement d'aller vers
ce déficit réduit à horizon 2027. Ce n'est pas nouveau. On a eu l'occasion à de
nombreuses reprises ici d'en discuter, d'échanger. Et j'ai eu l'occasion de
répondre à de nombreuses de vos questions sur ce point-là. Donc encore une
fois, si nous avons eu cette capacité de nous mobiliser collectivement en tant
que nation sur des moments de crise où les Français avaient besoin d'être
accompagnés et d'être protégés, il faut que nous l'assumions et nous l'assumons
aujourd'hui. Oui, pendant la crise Covid, nous avons mobilisé tous les moyens
nécessaires pour protéger les Français économiquement, sanitairement. Pendant
la crise de l'inflation, nous nous sommes mobilisés pour protéger les Français
par rapport à des enjeux extrêmement importants du quotidien, sur les factures
d'électricité, de gaz, mais également la préparation de la rentrée scolaire. Je
vous le dis aujourd'hui en tant que membre du Gouvernement, je pouvais vous le
dire hier en tant que députée qui ait siégé justement pendant les débats à
l'Assemblée nationale. Et donc, la trajectoire que nous avons rappelée en début
d'année va dans ce sens-là. Et donc oui, nous avons cette capacité à être en
rigueur et en sérieux par rapport aux crises et en dehors des périodes de crise
pour revenir à la normale. De rien.
Paul
LARROUTUROU
Bonjour Madame la ministre, Paul
LARROUTUROU, TF1 Info. Ce matin, dans les colonnes du Dauphiné Libéré, il y a
le président de la République… le père, pardon, du président de la République,
Jean-Michel MACRON qui dit : « Si le RN montre en deux ans qu'il est
parfaitement incapable de gouverner, on peut espérer qu'il n'ira pas plus loin.
» C'est un peu ce que mon fils m'avait dit deux mois avant les élections
européennes. Cet argument de Matignon pour éviter l'Élysée, a-t-il été évoqué
par le Président lors d'un des entretiens que vous aurez pu avoir avec lui.
Prisca
THEVENOT
Absolument pas. Nous n'avons pas parlé
du père du président de la République.
Paul
LARROUTUROU
Non, non, mais je ne parle pas de son
père. Je parle de cet argument-là, en gros, de faire rentrer BARDELLA à
Matignon en espérant que les Français n'élisent pas Marine LE PEN l'Élysée, d'après le calcul présidentiel.
Prisca
THEVENOT
Donc, pour répondre précisément à
votre question, cela n'a pas été évoqué, ni aujourd'hui, ni hier dans les différentes
réunions que nous pouvons avoir. Mais je vais le dire assez tranquillement et
simplement. On ne badine pas avec l'extrême droite en France. Donc, non, il
n’est pas question d’avoir ce genre de scénario possible et je le redis ici «
pas une voie au Rassemblement national, pas une voie à l'extrême droite. » Tout
pas qu'ils gagnent, tout moment sur lequel ils avancent, ce sont des moments où
on va reculer sur des droits fondamentaux dans notre pays. Et je le dis ici en
tant que membre du Gouvernement, mais je vous le dis aussi en tant que fille
d'immigrés et maman d'enfants métis. Donc non, on ne badine pas avec le
Rassemblement national, en aucune manière.
Paul
LARROUTUROU
Je vous remercie. Une question
concernant une promesse faite par le Gouvernement le mois dernier. La ministre
Fadila KHATTABI, chargée des personnes handicapées et des personnes âgées,
avait annoncé une enveloppe supplémentaire d'urgence de 650 millions d'euros
pour les EHPAD pour 2024, pour cet été, notamment, 650 millions d'euros. La
semaine dernière, l'argent n'avait pas été versé. Est-ce que c'est le cas
aujourd'hui ?
Prisca
THEVENOT
Ce qui est important de rappeler,
c'est qu'il y a des élections législatives dimanche…
Paul
LARROUTUROU
(Inaudible).
Prisca
THEVENOT
Oui, mais bien sûr, les enveloppes ont
été mises en œuvre et encore une fois, il n’est pas question de nous renier ou
nous dédire par rapport à ce qui avait été annoncé. Sachant que vous soulignez
ici un champ qui est important et sur lequel nous avons travaillé depuis 2017,
avec notamment un certain nombre de financements, avec un certain nombre aussi
de contrôles et d'investissements aussi pour les personnels, et leur permettre
de faire leur travail dans de bonnes conditions. Maintenant, encore une fois,
je pense que nous n'oublions pas le contexte politique. Vous voulez un verre
d'eau peut-être ? Ça va aller ? Vous êtes sûre ? N'oublions pas le contexte
politique dans lequel nous sommes en ce moment. Nous sommes dans une élection
électorale. Dimanche aura lieu les élections, le deuxième tour des élections
législatives. Une nouvelle assemblée pourra siéger dans les jours à venir et se
penchera aussi sur l'enjeu des budgets qui vont arriver très rapidement. Vous
le savez très bien, vous connaissez l'agenda parlementaire.
Paul
LARROUTUROU
Ça n'a pas empêché de débloquer 33
millions d'euros pour les Jeux olympiques la semaine dernière ?
Prisca
THEVENOT
Mais là, c'est la continuité des Jeux
olympiques. Et d'ailleurs, la ministre des Sports était à côté de moi la
semaine dernière au compte rendu du Conseil des ministres, les Jeux olympiques,
pardon, le parcours de la flamme se poursuit. Les Jeux olympiques, on en parle
peut-être un peu moins dans les médias, mais ils continuent à avancer .
Paul
LARROUTUROU
Mais c'est plus important que les
EHPAD ?
Prisca
THEVENOT
Absolument pas. Ne me faites pas dire
ce que je n'ai pas dit. S'il vous plaît.
Journaliste
Mais que l'argent est débloqué dans un
cas, mais pas dans un autre ?
Prisca
THEVENOT
Les fonds qui ont été annoncés le
seront et seront bien présents. Je le redis. Enfin, ne rentrons pas dans le
discours où on commence à opposer les uns des autres. Ça fait quand même
plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années qu'on permanence on est
costumé sur est-ce qu'il faut faire, ça ou ça ? Je pense qu'on a montré qu'on
pouvait faire les deux.
Paul
LARROUTUROU
Donc les EHPAD peuvent être rassurés ?
Prisca
THEVENOT
Oui, mais là encore une fois, on verra
ce qui se passe dimanche soir.
Paul
LARROUTUROU
Donc en fonction des résultats, ils
auront un budget de 60 millions d'euros ou pas.
Prisca
THEVENOT
Mais vous savez, il y a un budget qui
va être voté aussi... Mais non, il n'y a pas en fonction des résultats. Ne me
faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Tout ce qui a été annoncé le sera. Et
je le redis, je le redis une troisième fois, tout ce qui est annoncé le sera et
l'est d'ailleurs. Maintenant, pour la suite, il faut qu'on voit ce qui se passe
et comment l'Assemblée réagira. Et l'Assemblée à ses 577 députés.
Paul
LARROUTUROU
Merci.
Prisca
THEVENOT
De rien.
Simon
LE BARON
Bonjour madame la ministre. Simon LE
BARON pour France Inter. J'ai deux questions. La première, très pratique.
Était-ce le dernier Conseil des ministres de ce Gouvernement ?
Prisca
THEVENOT
Là, je vais vous répondre comme j'ai
répondu juste avant sur une autre question. Il y a des élections qui auront
lieu dimanche et on verra l'issue et la conclusion de ces élections et de ce
que les Français auront décidé.
Simon
LE BARON
Deuxième question, plus politique :
comprenez-vous qu'une partie des électeurs du camp présidentiel soient déboussolés
après vous avoir entendu pendant des semaines renvoyer dos à dos la gauche et
l'extrême droite ? Et d'ailleurs, vous avez rappelé vos propos sur LFI et le RN
concernant l'antisémitisme en réponse à la question de mon confrère,
comprenez-vous qu'ils soient déboussolés quand vous les appelez désormais à
faire barrage au Rassemblement national en votant y compris, comme l'a dit le
Premier ministre ce matin sur France Inter pour des candidats de la France
insoumise ?
Prisca
THEVENOT
Mais je le dis, désister, ce n'est
pas... Et d'ailleurs, c'est ce qu'il a d'ailleurs rappelé, si je me souviens
bien ce matin auprès de vos confrères. Se désister, ce n'est pas se rallier, ce
n'est pas se compromettre. C'est que nous sommes dans un temps politique
aujourd'hui où nous avons le Rassemblement national qui est aux portes du
pouvoir. Je pense que je n'apprends rien à personne, maintenant, aujourd'hui.
Combattre le RN aujourd'hui, ce n'est pas s'allier à la LFI demain. Je pense
que c'est assez simple, c'est du bon sens. Et considérer que le LFI est l'alpha
et l'oméga de la gauche aujourd'hui en France, je ne suis pas d'accord avec ce
postulat là.
Simon
LE BARON
C'est ce que vous avez fait pendant
toute la campagne ?
Prisca
THEVENOT
Absolument pas.
Simon
LE BARON
Le Président lui-même a parlé de
l'Alliance LFI, le Premier ministre Gabriel ATTAL a parlé de la NUPES pour
rappeler que LFI était majoritaire dans cette alliance.
Prisca
THEVENOT
Est-ce qu'il y a une coalition
électorale qui se passe en ce moment au sein de la gauche ? Oui. Est-ce que
c'est nouveau ? Non. Ça a été déjà le cas en 2022. Est-ce qu'on considère
qu'aujourd'hui, cette alliance électorale est déjà en train de s'effriter au
sein de la gauche maintenant et d'ailleurs sur vos chaînes et vos plateaux à
télé ? Je pense que oui. Maintenant, quand je rappelle quelque chose d'assez
évident, combattre le Rassemblement national aujourd'hui, ce n'est pas s'allier
avec la LFI demain.
Journaliste
Donc vous n'avez pas compromis les
chances de ce barrage républicain que vous appelez de vos vœux de réussir par
cette campagne qui, encore une fois, a mis sur le même plan l'alliance de
gauche et le Rassemblement national ?
Prisca
THEVENOT
Je le redis encore une fois, pourquoi
vous… Ne faites pas de la LFI… Je le dis vraiment, on ne peut pas faire de la
LFI l'alpha et l'oméga de la gauche en France. Ce n'est pas respecter aussi
EELV, le PCF ou le PS. Enfin, je pense que c'est une alliance électorale. Mais
sur quoi sont-ils d'accord ? Pour parler vraiment en tant que telle de la
gauche, et de considérer que c'est que la LFI, ça voudrait dire qu'il n'y a que
la LFI aujourd'hui. Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai. Et d'ailleurs, les
débats aussi à l'Assemblée nationale au cours des deux dernières années l'ont
aussi prouvé. Donc le temps de la clarification, c'est bien évidemment un temps
électoral, mais c'est aussi un temps de clarification au sein des familles
politiques respectives.
Journaliste
Donc, vous appelez les électeurs à
voter contre le RN, y compris si cela passe par un vote en faveur de candidat à
LFI qui serait opposé...
Prisca
THEVENOT
Vous savez, je...
Journaliste
...à des candidats du Rassemblement
national ?
Prisca
THEVENOT
Vous savez, j'étais ce matin avant
d'aller au Conseil des ministres sur ma circonscription et j'y serai après. On
est sur le terrain en permanence et loin de moi, par respect et responsabilité,
l'idée de venir dire ce qu'il faudrait voter ou pas. Les Français et les
Françaises votent en âme et conscience et c'est ça qui est important
aujourd'hui de faire.
Journaliste
Merci.
Journaliste
Qu'est-ce que vous répondez à Marine
TONDELIER qui était invitée de nos confrères de TF1 hier soir au 20h, qui laisse
clairement la porte ouverte à l’idée d'une grande coalition, potentiellement,
après ce second tour des législatives ? Elle dit, pour la citer, « il faudra
sûrement faire des choses que personne n'a jamais faites auparavant dans ce
pays ». Elle appelle à trouver des solutions. Est-ce que certains au centre, à
droite, nous disent comment ils souhaitent travailler dans l'autre sens ? Il y
a un message qui est envoyé en ce moment de la part de Marine TONDELIER. Cette
grande coalition, c'est réaliste ?
Prisca
THEVENOT
Être en capacité de travailler
ensemble autour de valeurs claires et connues qui sont les valeurs de notre
République, je pense que ce n'est pas nouveau. On l'a fait au cours des
dernières semaines, des derniers mois et des dernières années. Je le dis ici
encore une fois, mais je le disais aussi quand j'étais porte-parole à
l'Assemblée nationale. Maintenant, je pense qu'il ne s'agit pas simplement
d'aller vers un parti ou un autre, mais bien de regarder les problématiques que
nous adressent les Français et de voir comment ensemble, en responsabilité et
dans le respect des valeurs qui sont celles de notre pays, on peut y répondre
ensemble. Donc, je le dis encore une fois, rien de nouveau dans notre position
et je n'ai pas plus de commentaires à faire sur ce principe de bon sens qui a
été édicté.
Journaliste
Donc, vous considérez que le message
qu'elle envoie est un message positif ?
Prisca
THEVENOT
Il faut voir le détail. Moi, je n'ai
pas regardé l'interview qu'elle a donnée hier, permettez-moi donc je pense
encore une fois, je le rappelle, c'est du bon sens en fait. On est en train de
regarder… Aujourd'hui, on a l'impression qu'on est en train de découvrir
aujourd'hui que nous avons en permanence appelés à travailler ensemble, sur la
base de cadres très clairs et affirmés. Faisons-le ! Mais encore une fois, ce
n'est pas vis-à-vis d'une famille politique ou d'une autre, c'est vis-à-vis des
Français. Leurs préoccupations, c'est leurs préoccupations du quotidien, qu'on
apporte des solutions réalistes à leurs problématiques du quotidien.
Journaliste
Donc pour constituer cette sorte de
majorité qui serait nouvelle, en tout cas parlementaire, quitte à, par
ricochet, symboliquement, confisquer ce score énorme du Rassemblement National
aussi qu'il y a eu et qu'il pourrait y avoir ces prochaines heures ? Vous ne
pensez pas pouvoir créer un sentiment très important de frustration, de colère
aussi, si jamais vous constituez aussi une sorte de force rempart à ces
électeurs qui ont aussi voté pour le Rassemblement National ?
Prisca
THÉVENOT
La plus grande des frustrations, pour
reprendre votre terme, serait de commencer à faire des conclusions d'une
échéance qui arrive dimanche prochain. Attendons déjà les conclusions du
deuxième tour des élections législatives dimanche, et ensuite on pourra voir
comment travailler avec les forces en présence. Je pense… Enfin, désolée, mais
là c'est vraiment du bon sens en fait. On est mercredi, les élections c'est
dimanche.
Adrien
BECQUE
Bonjour, Adrien BECQUE, France Info.
Le président de la République a reçu hier le président du Sénat, Gérard
LARCHER, pour évoquer des questions institutionnelles consécutives,
semble-t-il, aux élections législatives. Pourriez-vous nous indiquer lesquelles
? D'autant qu'il semble que, préalablement à la dissolution, le président du
Sénat n'a pas été formellement consulté, en tout cas pas physiquement. Et là,
il l'est donc pourriez-vous nous dire pourquoi ?
Prisca
THÉVENOT
Je n'étais pas à cette réunion, donc
je n'ai pas pour habitude de venir commenter une réunion à laquelle je
n'assiste pas. Et je vous laisse vous rapprocher de l'Elysée pour cela.
Florent
TARDIF
Bonjour, Florent TARDIF pour CNews.
Est-ce que vous n'avez pas peur, avec cette grande coalition donc que vous
appelez de vos voeux, d'envoyer le message aux électeurs qu'ils votent mal ?
C'est-à-dire qu'il y a eu ces élections européennes. Suite à ces élections
européennes, vous avez donc… Le président de la République a décidé de
convoquer de nouvelles élections. Visiblement, cela renforce un tout petit peu
le vote qui s'était exprimé durant les européennes. Et si ce vote-là se
confirme dimanche soir, en organisant comme cela une coalition avec vos
adversaires d'hier, est-ce que vous n'avez pas le sentiment d'envoyer comme
message aux Français qu'ils votent mal ?
Prisca
THÉVENOT
En l'occurrence, il ne s'agit pas
d'envoyer un message aux Français maintenant, il s'agit que les Français
puissent adresser un message par leur capacité à voter dimanche. Donc je pense
encore une fois à ce que j'ai dit à votre confrère juste avant, laissons les
élections se faire. Il nous reste encore deux petits jours et demi de campagne
avant le silence républicain qui arrive vendredi soir à minuit. Et ensuite, on
pourra parler de tout cela dimanche. Mais je pense qu'il est important de
respecter le temps politique électoral qui, effectivement, n'est pas au même
rythme que le temps médiatique.
Florent
TARDIF
Vous n'avez pas peur d'envoyer ce
message-là aux Français, d'entraîner… Je rebondis un petit peu sur, finalement,
la question tout à l'heure de mon confrère, d'entraîner peut-être une fièvre au
sein de notre pays, de personnes qui votent tout de même massivement
aujourd’hui pour le Rassemblement national donc, vous pouvez le déplorer, on
peut le comprendre dans la position qui est la vôtre, mais le signal envoyé à
la population qui semble tout de même confirmer dans le pays la montée du
Rassemblement national National
Prisca
THÉVENOT
La position… Mais la position qui est
la mienne, elle est claire et je le redis, et le Premier ministre a eu
l'occasion de s'exprimer aussi dessus, mais d'autres personnalités de la
majorité, c'est : nous devons nous rappeler que le moment dans lequel nous
sommes en ce moment, c'est potentiellement le Rassemblement national aux portes
du pouvoir de notre pays. Point. Nous sommes dans un temps électoral avec des
élections législatives qui vont déterminer précisément qui seront les 577
députés qui siégeront à l'Assemblée nationale la semaine prochaine. Voilà le
temps dans lequel nous sommes. Ensuite, les Françaises et les Français, pardon,
mais ils sont en responsabilité pour voter et ils n'ont pas besoin d'attente de
consignes de vote des uns ou des autres pour se prononcer dimanche, comme ils
l'ont fait d'ailleurs dimanche dernier. Les si
et les peut-être à ce moment-là de
notre calendrier, je pense que c'est un peu prématuré.
Florent
TARDIF
Ce n'est pas des si ou des peut-être, c'est
juste le fait que visiblement, potentiellement, j'ai du mal à comprendre que
s'il y a une coalition…
Prisca
THÉVENOT
Si,... Faites un si.
Florent
TARDIF
Oui, non, mais je pense que vous
analysez tout comme moi ce qui se passe dans ce pays-là et que
vraisemblablement, le premier groupe important à l'Assemblée nationale serait
le Rassemblement national.
Prisca THÉVENOT
Mais j’analyse, mais Monsieur,
j'analyse…
Florent
TARDIF
C'est juste que vous avez gouverné
avec une majorité relative ces deux dernières années. Il est vrai qu'il peut
être incompréhensible pour une partie de la population, une partie de la
population qui aurait voté pour le Rassemblement national, de ne pas comprendre
qu'aujourd'hui, ils ne puissent pas, finalement, gouverner, y compris au sein
d'une majorité relative.
Prisca
THÉVENOT
Mais attendons de voir ce qui va se
passer, ce qui va sortir des urnes dimanche, je pense vraiment. Encore une
fois, dans votre question, et vraiment avec tout le respect que j'ai pour la
profession, beaucoup de si et
beaucoup de peut-être. Et je le
redis, le moment dans lequel nous sommes, c'est que oui, et je le dis, nous
voulons éviter une majorité absolue au Rassemblement national. Et c'est ça
l'inquiétude que j'entends aussi beaucoup, l'inquiétude d'un groupe politique
qui n'est absolument pas patriote parce que pas sur les valeurs de notre
République, qui explique que, par exemple, je n'aurais pas dû être ministre
parce que binational, que d'autres de nos compatriotes ne pourraient pas
occuper certaines fonctions dans l'administration parce que binationaux, qui
ont eu de cesse de nous expliquer que la transition écologique, finalement,
c'était bien, mais pour les autres et qui veulent demander aux Français de
donner de l'argent pour démonter des éoliennes qui sont déjà opérantes, qui
nous expliquent qu'un jour, ils sont pour l'IVG, le lendemain, ils sont contre,
mais en permanence, on cherche toujours le mot féministe dans leur programme.
Voilà aujourd'hui la réalité. Et donc non, je n'ai pas peur. Je suis engagée et
mobilisée comme un certain nombre de mes anciens collègues de l'Assemblée
nationale et comme de nombreux Français, parce qu'aujourd'hui, la réalité,
c'est celle-là, c'est que nous sommes en campagne pour les législatives et que
les conclusions seront dimanche. Et à partir de là, effectivement, il n'y aura
plus besoin de si ou peut-être et nous pourrons en discuter pleinement sur
comment l'Assemblée nationale va s'organiser.
Florent
TARDIF
Avec plaisir. Merci.
Journaliste
(inaudible) J’aimerais rebondir sur
deux points supplémentaires. Lundi matin, Marine TONDELIER est arrivée sur
France Inter en pleurs, sur l’émission de Nicolas DEMORAND. Elle parlait de
méthodes dégueulasses, excusez-moi le terme, de la part du Rassemblement
national. Et ce matin, plusieurs de ses proches élus à Hénin-Beaumont ont
envoyé aux rédactions des extraits du journal municipal où on peut lire avec
humour, on pourrait résumer que cette élection, au fait que l’adorable chaton
présent sur la liste animaliste a mobilisé plus les habitants de Hénin-Beaumont
que Marine TONDELIER. Est-ce que ces termes extrêmement diffamatoires contre
Marine TONDELIER, selon vous, résument les méthodes dégueulasses du
Rassemblement national ? Et le second point sur lequel j'aimerais revenir avec
vous, c’est sur BFM TV, Yaël BRAUN-PIVET expliquait que pour construire cette
coalition, il y aurait du cas par cas effectué avec La France Insoumise. Elle
expliquait par exemple, que Caroline FIAT, que vous avez pu voir la semaine
nationale, est une grande républicaine, quand Monsieur DELOGU, Madame
(inaudible) ou Monsieur David GUIRAUD ne sont pas aux yeux de Madame
BRAUN-PIVET. Est-ce que dans ces cas, justement pour les triangulaires, dans ce
cas de sursaut Républicain, vous avez fait du cas par cas avec les candidats de
La France Insoumise et marquer une réelle différence entre des vrais
Républicains comme Caroline FIAT et des personnes comme David GUIRAUD qui le
sont peut-être un peu moins ?
Prisca
THEVENOT
Sur le premier sujet que vous avez
souligné sur effectivement Madame TONDELIER, je pense que les propos que vous
me rapportez ici sont absolument abjects. Il n'y a pas d'autres termes pour les
qualifier. Maintenant, sur le sujet de Républicain au sein de La France
Insoumise, j'aimerais simplement rappeler qu'ils ne sont pas prisonniers de La
France Insoumise et de l'emprise de Jean-Luc MÉLENCHON. Ils peuvent très bien
la sortir de La France Insoumise et aller dans d'autres formations politiques
ou même en créer d'autres. Je pense qu'il ne faut pas non plus se tromper de
questionnement et d'angle de vue. Point.
Journaliste
Juste pour faire un petit point de
situation. Le Président s'est rendu en Nouvelle-Calédonie il y a un peu plus
d'un mois. Il y a installé une mission avec 3 hauts fonctionnaires. Où est-ce
que ça en est aujourd'hui ?
Prisca
THEVENOT
La mission est en cours. Merci de
poser cette question effectivement sur la Nouvelle-Calédonie. La mission est en
cours. Nous continuons à travailler précisément et de manière très étroite avec
le Haut-commissaire et les forces présence en place qui d'ailleurs, je tiens à
le rappeler, avaient été renforcées. Nous suivons de très près, ce qui continue
à s’y passer, et notamment avec Gérald DARMANIN, le ministre en charge et bien
évidemment sous la tutelle du Premier ministre Gabriel ATTAL.
Journaliste
Mais les 3 fonctionnaires qui avaient
été envoyés sur place sont toujours sur place ?
Prisca
THEVENOT
De mémoire, oui. Mais je pourrais
effectivement précisément demander si…
Journaliste
Merci. Oui.
Prisca
THEVENOT
Et vous revenir ce soir.
Michel
ROSE
Bonjour Michel ROSE de Reuters. Selon
la Constitution, il n’est pas automatique que le Gouvernement et le Premier
ministre démissionnent après la perte d'une majorité donc dimanche soir. Il
faut une motion de censure pour forcer un gouvernement à démissionner. Par
contre, Gabriel ATTAL peut décider de démissionner par tradition républicaine
après. Est-ce qu'il a été décidé d'un scénario déjà sur une possible démission
après les élections ou est-ce qu'on attendrait la nouvelle Assemblée ? Une
motion de censure pour une possible démission.
Prisca
THEVENOT
Ça n’a pas été l’objet des discussions
lors du Conseil des ministres de ce matin.
Journaliste
D'accord. Et ça n'a pas été évoqué
dans les discussions politiques ?
Prisca
THEVENOT
Je suis en compte rendu du Conseil des
ministres là.
Journaliste
Oui, mais effectivement, comme le
disait mon confrère de France Inter, c'était peut-être du coup le dernier
Conseil des ministres de ce Gouvernement.
Prisca
THEVENOT
Et ça n'a pas été abordé lors du
Conseil des ministres de ce matin.
Journaliste
D'accord, merci.
Prisca
THEVENOT
Bon, je crois que nous avons épuisé
les questions.
Journaliste
(inaudible).
Prisca
THEVENOT
Je vais vous les donner. Je vais
chercher mon sac. Et c'est dans mon sac.
Journaliste
(inaudible).
Prisca
THEVENOT
Je vais les chercher, si vous voulez.
Vous voulez ? Allez, à tout de suite.
[Discussion
hors micro].
Prisca
THEVENOT
Ah, vous l'attendiez. Alors, sur les
mesures d'ordre individuel, sur la proposition du ministre de l'Intérieur et
des Outre-mer, deux nominations : la nomination de Monsieur Philippe TIRELOQUE,
inspecteur général des services actifs de la Police nationale, comme directeur
des services actifs de la Police nationale, directeur national de la Sécurité
publique. Autre nomination, celle de Monsieur Jérôme HARNOIS, administrateur de
l'Etat du grade transitoire comme préfet de la Charente à compter du 19 août 2024.
Journaliste
(inaudible).
Prisca
THEVENOT
Je vous lis. Et le reste de toute
façon sera dans le compte rendu du Conseil des ministres.
Journaliste
(Inaudible).
Prisca
THEVENOT
Non mais et du reste…
Journaliste
(Inaudible) ?
Prisca
THEVENOT
Et du reste, ça sera dans le compte
rendu.
Journaliste
Ah, (inaudible) par rapport aux
dernières (inaudible).
Prisca
THEVENOT
Je vous le redis encore une fois, je
pense que quand Marine LE PEN parle, il ne faut pas qu'on s'affole. Il y a des
nominations à chaque Conseil des ministres et effectivement, il y en a un
certain nombre avant chaque période estivale pour préparer la rentrée.
Journaliste
En plus, dans ma question (inaudible)
avec Marine LE PEN, c'est vraiment est-ce que (inaudible) une mesure ou en
attendant éventuellement que (inaudible) ?
Prisca
THEVENOT
Non, l'Etat continue à fonctionner
dans le respect de la Constitution et du fonctionnement de nos institutions. Si
c'était la question, la réponse.
Journaliste
Merci.
Prisca
THEVENOT
De rien. Eh bien, je vous dis, à
bientôt.