Harcèlement à l'école : rencontre entre Élisabeth Borne et des élèves

Ce contenu a été publié sous le gouvernement de la Première ministre, Élisabeth Borne.

Publié 04/10/2023|Modifié 02/10/2023

La Première ministre a reçu des collégiens et lycéens vendredi 29 septembre à Matignon pour échanger avec eux sur le plan interministériel contre le harcèlement à l’école et le cyberharcèlement.

La Première ministre échange avec des collégiens et lycéens à Matignon.
Élisabeth Borne a reçu vendredi 29 septembre 2023  à Matignon une dizaine de jeunes pour discuter du plan interministériel contre le harcèlement à l’école et le cyberharcèlement dévoilé mercredi 27 septembre. 

Pendant une heure, collégiens, lycéens et jeunes impliqués contre le harcèlement ont partagé leur expérience avec la Première ministre, en l'interrogeant sur les mesures annoncées mercredi. 

Sensibilisation des jeunes

"C’est important de sensibiliser les petites classes pour que chacun prenne conscience que le harcèlement, c’est quelque chose de grave ", a expliqué Élisabeth Borne, ajoutant qu'il ne s'agirait pas de donner "un cours sur ce qu’est le harcèlement" mais de parler très tôt d'empathie aux jeunes, pour les aider à avoir les "bons réflexes" dans leurs relations aux autres. 

Un objectif dont l’importance a été soulignée par tous. L'apprentissage de l'empathie devrait également aider à limiter les phénomènes d'entraînement

Face aux élèves faisant part de leurs difficultés à prendre conscience du fait qu'ils subissaient un harcèlement, la Première ministre a aussi souligné l'importance du questionnaire anonyme d'autoévaluation. Il sera proposé chaque année aux élèves du CE2 à la Terminale et permettra de mieux détecter les situations de harcèlement en libérant la parole.

Formation des adultes

Malgré une prise de conscience "de plus en plus forte", Élisabeth Borne a rappelé l'enjeu de mieux former les adultes aux situations de harcèlement

Le plan interministériel prévoit ainsi la formation de l’ensemble des personnels de l’éducation nationale d’ici 2027. 

Les éducateurs sportifs et les bénévoles bénéficieront également de formation aux situations de harcèlement, tandis que celle des policiers et gendarmes sera renforcée sur ce sujet. 

Gradation des réponses

Rappelant que le délit de harcèlement existe dans la loi, la Première ministre a expliqué que les réponses et sanctions éventuelles seront graduées, avec la mise en place d'une plateforme dédiée entre l'Education nationale et la Justice.

En cas de harcèlement grave, le plan prévoit la possibilité d'exclure l'élève harceleur de l'établissement scolaire.

De même, en cas de cyberharcèlement grave, l'élève harceleur pourra être immédiatement banni du réseau social utilisé pour harceler. Il en va de la responsabilité des plateformes, a souligné Élisabeth Borne.

Soutien aux enfants harcelés

Face à des jeunes expliquant parfois souffrir de conséquences psychologiques durables, la Première ministre a également mis en avant le renforcement du dispositif "Mon soutien Psy". Pour les enfants harcelés, les conditions d’accès seront facilitées et le nombre de séances chez un psychologue prises en charge par l’Assurance maladie sera augmenté.
La journée nationale contre le harcèlement le 9 novembre sera l'occasion de mobiliser à nouveau élèves et adultes sur le sujet. 

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