Accès des personnes précaires aux produits d’alimentation et d’hygiène : Julien Denormandie lance une deuxième commande de chèques services avec une action redoublée en Ile-de-France et en Outre-mer

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe.

Publié 20/04/2020|Modifié 20/04/2020

Le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, reconduit le dispositif exceptionnel de distribution de « chèques services » lancé le 1er avril, qui permet aux personnes sans domicile fixe et familles précaires hébergées de pouvoir acheter des produits d’alimentation et d’hygiène. Avec près de 65 000 bénéficiaires ciblés par la première commande, le dispositif a fait preuve de sa pertinence. Une deuxième commande a été lancée hier, avec un doublement du nombre de chèques services pour les territoires où les besoins sont les plus importants : l’Ile-de-France et l’Outre-mer.

L’épidémie de Covid-19 a fortement perturbé les distributions alimentaires traditionnelles aux personnes à la rue, les privant de ressources de première nécessité. Pour maintenir cette aide essentielle, le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, a décidé la mise en place d’un dispositif exceptionnel et subsidiaire de distribution de “chèques services” permettant l’accès aux besoins de première nécessité pour celles et ceux qui sont à la rue ou en centres d’hébergement et qui n’ont plus rien. Cette action de l’Etat est complémentaire aux actions solidaires menées par les collectivités territoriales et les associations, maraudes et distribution alimentaire, qui restent indispensables dans l’accompagnement qu’elles apportent.

Ces chèques, d’un montant maximal de 7€ par jour, sont distribués par des associations aux personnes et aux ménages sans domicile en fonction de leurs besoins et dédiés à l’achat de denrées alimentaires, de produits d’hygiène et de produits à destination des enfants en bas âge. Ils sont utilisables durant la période de crise sanitaire.

Les préfectures, en lien avec les associations locales, sont chargées de l’organisation et de la coordination de ce dispositif.

Depuis le 1er avril, le dispositif a très rapidement été mis en œuvre et a fait preuve de sa pertinence, avec près de 65 000 personnes ciblées par la première commande passée. Afin de tenir compte des besoins exprimés dans ces premières semaines, le ministre a décidé de doubler le nombre de chèques services à destination des territoires les plus en tension : l’Ile-de-France et l’Outre-mer. L’objectif est de pouvoir venir en aide à plus de 90 000 personnes dans les prochains jours.

En complément de cette initiative, le préfet de région Ile-de-France est en contact avec le secteur de la grande distribution, qui est prêt à se mobiliser pour venir en appui par des dons en produits de première nécessité.

Julien Denormandie souligne que “la première urgence dans cette crise a été de mettre à l’abri le maximum de personnes à la rue. Au-delà de cette mobilisation, l’enjeu est aussi de pouvoir répondre aux besoins en termes d’alimentation ou d’achat de première nécessité, car la crise sanitaire a pu désorganiser les dispositifs existants d’aide alimentaire. En appui aux actions des collectivités et des associations, j’ai donc décidé de lancer des “chèques services solidaires” pour que les plus démunis puissent avoir accès aux produits de première nécessité. Ces chèques peuvent être utilisés directement dans les commerces par les personnes sans domicile ou les associations”.

Le Gouvernement a engagé d’autres actions fortes et inédites pour proposer des solutions à l’hébergement des personnes sans domicile fixe. Ce sont ainsi plus de 10.000 places d’hôtels supplémentaires qui ont été mobilisées depuis la mi-mars sur l’ensemble du territoire pour mettre à l’abri les personnes à la rue. D’autres places exceptionnelles ont été ouvertes dans des bâtiments réquisitionnés comme un internat dans le XIVe arrondissement de Paris, en lien avec le Conseil régional d’Ile-de-France. En parallèle, 90 centres d’hébergement spécialisés ont ouverts dans 75 départements (dont la Réunion et à Mayotte), soit 3400 places. Ils sont dédiés à l’accueil des personnes sans domicile malades du Covid-19 mais ne nécessitant pas une hospitalisation. Ces places viennent s’ajouter aux 157.000 personnes qui sont actuellement hébergées dans des centres - des places financées par l’Etat et gérées par les associations. Au total, 176.000 places d’hébergement étaient ainsi ouvertes le 19 avril au soir.

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