Mesdames et Mmessieurs, bonjour.
Donc comme vous le savez, une nouvelle fois et un an environ après le terrible épisode de gel qui a frappé la France et l'agriculture française en avril 2021, nous avons eu ces jours derniers beaucoup de cultures et de régions qui ont à nouveau été terriblement affectées. Le bilan de cet épisode n'est pas encore dressé. Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, est en cours pour l'établir, mais nous savons déjà que les fruits à noyau et ainsi que certains fruits à pépin vont être particulièrement impactés par cet épisode, et que certaines parties du territoire national le seront également, notamment la Vallée de la Garonne, la Dordogne, certaines région de l’est, le haut de la région de la Nouvelle-Aquitaine, et je me trouve cet après-midi avec le ministre et l’ensemble des acteurs locaux dans le département de Tarn-et-Garonne, qui a été vraisemblablement l’un des territoires les plus touchés par cette épisode de gel.
Il était donc indispensable que je vienne témoigner d’abord ma solidarité à l’égard de ces agriculteurs, de ces producteurs qui, je vous le rappelle, entre l’épisode de gel de l’année dernière que je viens de mentionner, sont également, en ce moment confronté comme beaucoup de secteurs économiques au conséquence de ce qui se passe à l’est, de la guerre en Ukraine, avec un renchérissement de leur charge considérable, donc ça fait beaucoup.
Ça génère des situations d'abord humaines extrêmement inquiétantes, ces situations de détresse. Nous sommes aujourd'hui allées chez un agriculteur qui a perdu 80 % de sa récolte, donc une situation extrêmement difficile et très préoccupante, nous devions donc réagir. Donc on va, à mesure que nous allons affiner le diagnostic de la situation dans les jours prochains, sous l'égide du ministre de l'Agriculture et en lien étroit avec les organisations professionnelles du secteur.
Mais nous allons d'ores et déjà déclencher un certain nombre de dispositifs d'urgence qui seront calés sur ceux que nous avions engagés en avril 2021, puisqu'ils ont, de l'avis unanime de la profession, démontré leur efficacité. Tout de suite c’est-à-dire dans les prochaines semaines, un fonds d'aide d'urgence à la main des préfets, c’est-à-dire au plus près des réalités humaines de terrain sera mis en place, comme nous l'avions fait l'année dernière, pour un montant de 20 millions d'euros.
Nous allons également activer le Fonds national des calamités agricoles de manière tout à fait accéléré, notamment pour celle des productions qui ont été les plus impactées par cet épisode de gel. Nous réactiverons également pour les exploitations concernées, la prise en charge exceptionnelle de leurs cotisations sociales, et je remercie très vivement la Mutualité sociale agricole qui est, sur ce domaine, un partenaire tout à fait exemplaire.
De la même façon, les dégrèvement d'office pour les agriculteurs concernés au titre de la taxe foncière sur le foncier non bâti seront également mis en œuvre. Au-delà de cela, et ce que je crois chacun d'entre nous doit comprendre, c'est que nous devons accélérer l'adaptation et la résilience de notre agriculture, de notre viticulture à ces phénomènes climatiques qui, on le voit bien, s'accélèrent tant en fréquence que parfois en intensité.
Nous connaissons, avec la profession, un certain nombre de leviers que nous avons commencé à activer, nous devons à tout prix les amplifier. Je pense en particulier aux mesures de protection, les tours antigel, l'aspersion avec des petites retenues d'eau qui doivent être faites comme je le vois, ici, en Tarn-et-Garonne, dans un cadre consensuel. Nous devons aussi amplifier nos efforts de recherche et d'innovation, par exemple pour promouvoir des variétés avec une floraison plus tardive, pour être mieux protégée des épisodes de gel.
Chaque filière, la viticulture l’a fait, doit adopter un plan d'adaptation au changement climatique. Tout l'enjeu, je le dis dans ce domaine comme dans les autres, c'est de pouvoir concilier l'indispensable transition écologique, et le maintien d'une croissance économique et sociale forte, d'une agriculture française qui s'adapte, mais dont nous avons, vous le savez toutes et tous, plus que jamais besoin.
Je vous remercie.