Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement

De nombreux facteurs concourent au sans-abrisme et se cumulent parfois au cours de la vie d’une personne : ruptures familiales, dégradation de la santé somatique et mentale, pauvreté depuis l’enfance, précarité économique, ruptures de parcours en sortie d’institution, etc. La situation socio-économique du pays peut conduire à amplifier ou atténuer les situations de sans-abrisme, en premier lieu le coût du logement et les possibilités d’accès à l’emploi. Pour certaines personnes, la situation administrative au regard du droit de séjour en France est également un obstacle à l’accès au logement de droit commun.
Les politiques publiques visent à protéger les personnes pour éviter les ruptures conduisant à la rue. Les prestations sociales et systèmes assuranciels dans le champ du logement (aides personnelles au logement), de la santé (assurance maladie), du travail (allocation chômage, prime d’activité) ou encore du handicap sont autant d’outils redistributifs qui concourent à la prévention de la grande précarité.
Depuis le début des années 2000, sous l’effet conjugué de la crise économique et de l’augmentation des flux migratoires entrants, la question des personnes sans abri change de nature, à la fois par le nombre et le type de publics contraints de vivre sans logement personnel.
Au moins 330 000 personnes sont sans domicile personnel en France. Ce chiffre regroupe à la fois des personnes dites « sans abri » qui passent la nuit à la rue et des personnes en hébergement.
Visuel - Source : Dihal

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Par ailleurs, les personnes en hébergement contraint chez un tiers un soir donné représentent un ensemble de personnes très compliqué à quantifier.  Chaque année, le nombre de personnes qui se retrouvent ponctuellement sans domicile est plus élevé. La politique publique permet de reloger plusieurs dizaines de milliers de personnes chaque année, tandis que d’autres sollicitent une assistance pour obtenir une mise à l’abri (arrivées en France, fin de prise en charge sans solutions après un séjour dans un dispositif institutionnel, etc.).