Nous voici au pied du Train de l’égalité, nous venons avec toutes les associations que je veux d’abord saluer, qui s’occupent de ces questions extrêmement importantes des droits des femmes, de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la lutte contre les violences faites aux femmes, en cette veille de la journée internationale des droits de la femme. Nous sommes venus donc avec différents membres du Gouvernement, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, la ministre déléguée auprès de moi à l’égalité entre les hommes et les femmes et à la lutte contre toutes les discriminations, Elisabeth Moreno, redire la pleine implication du Gouvernement sur tous ces sujets extrêmement importants pour l'ensemble de notre société.
Vous savez, c'est une grande cause du quinquennat qu'a voulu le président de la République et sur laquelle, je le crois, nous avons fait de grands progrès tout en le disant d'emblée : nous sommes parfaitement conscients qu'il reste encore beaucoup à faire. Beaucoup de sujets ont été évoqués, en particulier, je le dis, celui qui constitue une préoccupation encore très forte, très, très forte, qui est la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences intrafamiliales, les violences conjugales, comme on dit.
Nous avons progressé, d'abord parce que le sujet, qui a longtemps été mis sur le tapis, est maintenant porté sur la place publique. Il y a une prise de conscience, je crois, très forte de la société sur le caractère totalement inadmissible de ces phénomènes et et nous avons pu évoquer dans l'un des stands les mesures que nous avons prises ces dernières années et ces derniers mois, qui ont été renforcés sur le champ répressif, sur le champs aussi de la formation des forces de sécurité intérieure, des magistrats, les bracelets anti-rapprochement, les téléphones grave danger, le nombre de places d'hébergement, y compris en urgence pour ces femmes et pour leurs familles que nous avons avec Elisabeth Moreno et Emmanuelle Wargon très singulièrement augmentées. On en a discuté avec tous les acteurs sur des pistes d'amélioration. C'est un sujet essentiel et il y a encore trop de violences graves, des féminicides qui se produisent.
Toute l’énergie des pouvoirs publics avec les relais associatifs, les relais de la société doivent être déployés pour faire face à un autre thème qui a été évidemment abordé, c’est celui de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
Sur ce sujet aussi, il y a des choses qui ne vont pas, on le sait, même s’il y a eu des progrès. Les écarts de salaire à qualification, à métier égal, restent encore trop étendus. Encore récemment, nous sommes intervenus par la loi, il y a eu une loi qui a été promulguée juste avant Noël, l’année dernière, d’abord là aussi pour faire la transparence et puis pour créer progressivement des obligations pour combler cet écart qui touche aussi, vous le savez, le travail à temps partiel dans lesquels les femmes sont en moyenne plus représentées que les hommes. Au-delà de toutes ces mesures qui concernent d’autres champs de l’action des pouvoirs publics, peut-être une pour terminer qui me paraît essentielle.
Parce que je pense qu’en fait, au-delà des outils juridiques, des moyens budgétaires que nous avons fortement accrus et que les associations, et c’est légitime, nous demandent d’augmenter encore, nous sommes face à un combat culturel, un combat presque de civilisation j’allais dire.
Et donc comme toujours, tout commence par l’école. J’ai déjà évoqué les formations spécialisées mais tout cela, tous ces gestes, tous ces réflexes, tout ce respect fondamental doit s’apprendre dès le plus jeune âge. C’est pour ça que nous avons décidé, en lien d’ailleurs encore une fois avec les associations, toujours leur rôle d’aiguillon, il y avait une journée, on va passer à une semaine, c’est la semaine de l’égalité que j’inaugure aujourd’hui avec le ministre chargé de l’Éducation nationale.
On a rencontré, c’était aussi la force de cette matinée, beaucoup de jeunes qui ont pris ce train de l’égalité, beaucoup de jeunes qui ont témoigné, beaucoup de jeunes aussi qui nous ont montré ce qu’il restait à faire parce qu’ils ne sont pas encore assez suffisamment informés, suffisamment formés sur ces questions.
Ce n’est que par une prise de conscience collective et dès le plus jeune âge que nous serons à la hauteur de cet enjeu fondamental.
Je vous remercie.