Bien, mesdames et messieurs, cher président, donc journée très européenne aujourd’hui.
Vous le savez toutes et tous, la France présidera le premier janvier prochain, c’est J-22, l’Union européenne, c’est une responsabilité extrêmement importante, c’est un moment essentiel. Le président de la République s’exprimera dans les quelques heures pour présenter les orientations majeures de cette présidence. Le Gouvernement a entamé, vous le savez, depuis plusieurs mois un travail de préparation très approfondi en lien étroit avec ses partenaires, les institutions européennes sous la férule du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et de son secrétaire d’Etat et aujourd’hui, dans ce cadre, j’ai eu le grand privilège de recevoir monsieur le président du Parlement, David SASSOLI, ainsi que la Conférence des présidents qui regroupe notamment l’ensemble des 8 présidents de groupe politique du parlement européen. J’étais moi-même entouré de 11 membres du Gouvernement.
Cette rencontre, vous le savez, mesdames et messieurs, s’inscrit dans une tradition puisque la Conférence des présidents de groupe est reçue par chacun des Etats appelés à exercer la présidence du conseil de l’Union européenne et sa vocation est de permettre un échange sur les grands travaux qui sont en cours au parlement européen en lien précisément avec les grandes négociations qui s’y déroulent ou qui vont s’y dérouler pendant la présidence de l’État (inaudible).
Cela a permis, je le dis, cher président, une discussion extrêmement riche, libre, approfondie avec tous les présidents des groupes, dans la grande diversité de leurs opinions et c’est tout à fait normal, c’est la démocratie, avec les ministres français qui porteront la position du Conseil. Pour nous, Français, elle revêt évidemment, je le dis, une dimension symbolique puisqu’elle nous permet d’accueillir à Paris des membres éminents du Parlement européen qui siège à Strasbourg.
Je vous précise, mais vous le savez, qu’avant cette réunion, j’avais accueilli à Matignon le président SASSOLI, que nous avons eu des échanges, là aussi très directs, très approfondis. Nous avons choisi ensemble, choisi, pas d’évoquer tous les thèmes qui sont au menu et qui seront discutés ou débattus, pendant la présidence française. Nous avions choisi quatre sujets majeurs : évidemment, celui de la souveraineté européenne, celui de la transition écologique, celui de l’Europe sociale pour le dire de manière ramassée et évidemment, celui du numérique, qui est un thème dont nous espérons qu’il progressera de manière extrêmement concrète et rapide pendant la présidence française.
Mais encore une fois, je le répète, ces thèmes sont loin d’épuiser l’agenda qui sera celui de la présidence française et sur lequel, encore une fois, le président de la République aura l’occasion de s’exprimer dans peu de temps. Finalement, je dirais, vu de ma fenêtre, qu’avec le président du Parlement européen et la Conférence des présidents, nous sommes tous d’accord pour faire progresser un certain nombre de textes et de répondre surtout aux attentes de nos concitoyens. Je pense, sans être exhaustif là encore, aux dispositions qui vont régir les salaires minimums, les règlements DMA et DSA sur le numérique, les questions climatiques. Je veux évoquer, puisque nous en avons parlé également, la boussole stratégique, autre élément extrêmement fort de la souveraineté européenne.
Au-delà des textes très importants, des avancées concrètes de cette présidence, que nous voulons très utile, très ambitieuse, je crois que nous nous sommes accordés sur un certain nombre de valeurs, sur cette idée d’avoir une Europe plus forte, plus souveraine, capable de défendre ses citoyens, ses intérêts et l’Etat de droit.
Cette rencontre a été, je vous le dis Mesdames et Messieurs, fort utile à la fois pour préparer, j’allais dire, en termes procéduraux la présidence française en vue de l’adoption de ces textes essentiels auxquels je viens de faire brièvement allusion, mais aussi pour dégager une certain nombre de convergences et de lignes directrices.
Et je voudrais adresser, s’il me permet, mes remerciements personnels au président du Parlement européen, pour la contribution qu’il apporte, qu’il a apportée et qu’il apportera pour faciliter cette présidence française de l’Union européenne, et qui, compte tenu de ce que sont nos convictions, doit être un moment fort pour la vie de l’Europe et pour les concitoyens de ce grand ensemble démocratique.
Merci beaucoup.
[Intervention de David SASSOLI]
Valérie LEROUX
Oui, Valérie Leroux de l’Agence France Presse. Ma question est un peu personnelle, elle s’adresse à Monsieur SASSOLI mais elle rejoint directement le calendrier de la présidence française. Allez-vous vous représenter en janvier à la tête du Parlement européen et est-ce un… Et la position de Monsieur CASTEX et de la présidence française, est-ce que l’on reste, est-ce que vous restez vous sur le compromis 2019 ou un autre compromis siérait aussi ?
[Réponse de David SASSOLI]
Jean CASTEX
Je n’ai rien à ajouter de plus, président, à votre réponse. Évidemment nous suivrons cela avec beaucoup d’intérêt.
[Réponse de David SASSOLI]
Jean CASTEX
Madame, le traité du Quirinal est un remarquable traité, je le dis, je le revendique devant vous, les liens dont la France et l’Italie sont historiques. Ils n’ont jamais été aussi bons. Ils témoignent d’une vision commune et d’une vision commune européenne. Et c’est une excellente chose.
Le couple franco-allemand demeurera également extrêmement fort et important. Je veux d’abord, parce que vous m’en donné l’opportunité de saluer le travail de la chancelière Merkel pour l’Europe. Parlons aujourd’hui d’Europe, beaucoup, la présidence française, très grande chancelière, qui a servi de manière magistrale la cause européenne. Il ne vous a pas échappé aux uns et aux autres qu’elle l’avait fait après ses prédécesseurs qui à leur manière avaient aussi apporté leur contribution et je ne doute pas que le nouveau chancelier s’inscrira dans cette continuité et dans la continuité du couple franco-allemand. Et de ce couple franco allemand Madame, comme le couple franco-italien, il converge pour une Europe plus forte, plus souveraine et plus démocratique.
Donc il y a dans tout cela une grande convergence, une grande convergence, une unité de vue, dans le respect évidemment de la diversité des états. Mais je suis très confiant dans ses perspectives et en tout cas, elles nous aideront dans le cadre de la présidence française qui va commencer dans quelques jours.
Merci beaucoup à toutes et à tous.