Intervention de Jean Castex pour la signature du CRTE à Toulon

Ce contenu a été publié sous le gouvernement du Premier ministre, Jean Castex.

Publié le 17/01/2022

Le Premier ministre Jean Castex a signé le 15 janvier 2022 à Toulon (Var) un contrat de relance et de transition écologique (CRTE), à l'occasion duquel il s'est félicité des résultats obtenus par ce type de contrats entre l'État et les collectivités territoriales, qui engendrent de bons résultats économiques « pour faire repartir l'entreprise France ».

Source : Publié par gouvernementFR
Madame la ministre, très chère Jacqueline, Monsieur le maire de Toulon, président de la métropole, Mesdames et messieurs les parlementaires, Monsieur le président de la Région, très cher Renaud, Monsieur le président du département, Mesdames et messieurs les maires, les élus. Je salue évidemment tout particulièrement Monsieur le préfet de région et Monsieur le préfet du département du Var. Chers amis, c'est vrai que je peux difficilement cacher ma joie d'être ici à Toulon et la petite escapade que nous venons de faire, outre qu'elle m'a rajeuni, il ne faut jamais hésiter à se rajeunir quand l'occasion vous est donnée, m’a en effet, rappeler tant de souvenirs, tant de bons souvenirs qui ont aussi concouru à ma vie et à ce que je suis aujourd'hui. Et donc je suis, je vous le dis et je me suis beaucoup plu à la fois professionnellement et personnellement ici à Toulon, dans le Var, pendant les trois années que j'y ai passé. Et surtout au-delà, ce que je voulais vous dire, c'est que ce choix que j'avais fait de m'occuper d'affaires sanitaires et sociales pour le compte de l'État au plus près du terrain qui avait été à l'époque, je venais de la Cour des comptes, jugées comme un peu iconoclaste, inhabituelle, combien ça m'aide encore aujourd'hui, combien ça m'est aujourd'hui précieux. Puisque Hubert est là, je voudrais, une fois n'est pas coutume, évoquer précisément deux souvenirs personnels, mais qui ne sont peut-être pas que des souvenirs, et pas que personnels. Le premier, président FALCO y a fait allusion, c'est le choix qui fut le sien, alors que je m'occupais notamment de questions hospitalières, de prendre la présidence. À l’époque, vous vous en souvenez c’était le conseil d’administration et non pas de surveillance, comme on dit aujourd’hui, du Centre hospitalier intercommunal de Toulon La Seyne. Ai-je besoin de rappeler aux élus ici présents que le maire de Toulon alors président était un maire Front national, vous vous en souvenez. Et, nous avions constaté que l’hôpital avait un statut particulier du fait qu’il était intercommunal et que la loi disait alors que le président n’était donc pas le maire de droit mais choisi dans le collège des élus locaux puisque les textes étaient ainsi faits, collège au sein duquel le Conseil général, disait-on à l’époque, avait un siège. Le président se fit alors désigné lui-même. Et pour qu’il soit élu face au maire ou président en place qui sollicitait le renouvellement de son mandat, il fallait bien sûr que l'État vota pour lui. D’où sous couvert du préfet de l'époque, ma propre intervention et puis les représentants, les médecins, des personnels, ce fut le cas. Ce fut le cas et grâce à son travail opiniâtre, Hubert FALCO devint ainsi président du Conseil d'administration du Centre hospitalier intercommunal, tourné vers la mairie, la suite, mesdames et messieurs, vous la connaissez. J'ai envie de dire juste, oui, le Front national, déjà, cher Renaud. Et je me tourne vers le président de région, Hubert FALCO rappelait quasiment un an ici même, je crois même à cet endroit précis, nous avons signé avec Renaud MUSELIER l'accord de relance régional. C'était il y a un an. Il a passé beaucoup d'eau sous les ponts. Nous avons eu, n'est-ce pas, une actualité politique chargée, en particulier dans cette région. Chacun a tout ça en mémoire sans que j'ai besoin d'y revenir, les choix que j'avais annoncés, les commentaires que tout cela avait occasionné. Bon, et puis le résultat final parce que finalement c'est comme au rugby, ce qui compte, ce n'est pas d'être en tête à la mi-temps, c'est à l'arrivée, à la fin du match. Voilà. Il est heureux qu'il arrive que la rencontre des hommes de bonne volonté rencontre la bonne volonté des gens. Le deuxième souvenir personnel, si vous me permettez, j'étais donc citoyen de Toulon, c'était pour être précis, entre 1996 et 1999, puis je suis parti pas très loin, toujours dans votre belle région, Monsieur le président. Mais il se trouve que je ne suis revenu à Toulon avec ma famille en visite que beaucoup plus tard, beaucoup plus tard. Quasiment quinze ans, c'est trop long, je le confesse, cher Hubert, mais je me suis promené comme on l'a fait ce matin en ville, partout. Je suis allé à Chicago, partout faire des courses. Je ne dis pas que je n'ai pas reconnu Toulon, mais quelle transformation ! Quelle transformation ! Je me revois avec ma femme interroger une commerçante, un restaurateur«Mais dites, là ce centre ville, il s'est transformé de manière extraordinaire».«Ah oui, oui, oui». Ça aussi, c'est le travail du maire, le travail de son équipe, des élus, du territoire, de l'accompagnement de l'État. Là aussi, c'est pareil. Je refais la métaphore rugbystique au bout du bout et nous sommes jugés au résultat. Et il y a là et si je fais le lien avec ce que nous allons signer cher Hubert dans un instant pour que l'État accompagne car c’est son rôle, pas de faire, c'est la responsabilité des élus démocratiquement désignés, il faut qu'il y ait des projets, des bons projets, il faut qu’il y ait une dynamique. Et ce que je constate bien sûr, en tant que Premier ministre, c'est en cette qualité que je suis parmi vous ce matin, mais, en tant que Toulonnais de cœur, c’est combien cette ville, combien cette métropole a évolué pendant toutes ces années. Je voulais vous en faire ce témoignage vécu. Vous êtes, vous ici, dans ce territoire, vous le vivez, vous le voyez, vous le faites. Mais pour quelqu'un comme ça, de l'extérieur, je peux vous dire que c'est spectaculaire, ett c'est aussi, je le dis, par ces temps qui courent, le président FALCO a cité le mot-clé de confiance, la meilleure façon de réhabiliter la politique, la proximité avec nos concitoyens, l'humanité que nous devons toujours avoir et les résultats visibles, concrets, mesurables. Là est l'essentiel. Alors me revoici donc à Toulon pour signer ce contrat de relance et de transition écologique. Hubert FALCO l'a dit, dans un contexte sanitaire qui n'est pas tout à fait quand même le même que celui de l'année dernière. Je le dis quand même parce que si nous avions eu il y a un an quasiment les mêmes indicateurs épidémiologiques, comme on dit avec ce variant Omicron qui se répand partout. Il y a un an, au jour d'aujourd'hui, n'en doutez pas, nous serions complètement confinés, on aurait dû fermer beaucoup de choses, beaucoup d'établissements recevant du public, prendre des mesures absolument drastiques. Nous pouvons ne pas le faire parce que par rapport à il y a un an, nous avons énormément vacciné. Je ne suis pas certain d'ailleurs, mesdames et messieurs, que si à ce micro l'année dernière, je vous avais dit«Je reviendrai dans un an». Vous vous souvenez des débuts de la vaccination, pour ceux par hasard qui ont… tout ce qu’on a entendu. Si je vous avais dit il y a un an«Dans un an, 92 % de nos concitoyens auront reçu une première injection et que nous en serions même pour des dizaines de millions d'entre eux à la troisième», je ne sais pas ce que vous auriez dit ou pensé de mon propos. Raison pour laquelle j'ai d'ailleurs eu la sagesse de ne pas le tenir. Mais en tout cas ce résultat collectif et je veux avec vous, cher Hubert, saluer toutes celles et ceux qui ont concouru, notamment les élus locaux, les maires que je connais bien, ce résultat collectif qui n'est certes pas suffisant encore pour être complètement protégé par l'épidémie et ses variants. Mais en tout cas, c'est le résultat d'une mobilisation collective, historique et sans précédent face à une crise qui est aussi elle-même sans précédent. Évidemment, il faut toujours s'adapter. Il y a des variants. On en a un qui est extrêmement circulant, si je puis dire. Ça nous oblige, vous avez vu les recommandations des autorités scientifiques, donc, si on ne veut pas fermer, le moins possible, qu'il s'agisse des écoles, des restaurants, des cafés, de tous les lieux de vie, évidemment, il faut se vacciner, je l'ai dit, il faut respecter un certain nombre de mesures que vous connaissez par cœur et il faut aussi se tester davantage. C'est normal puisque c'est plus contagieux, il faut continuer à s'isoler si on est positif, si on est cas contact, comme c'est moins dangereux, on ne s'isole plus, comme ce fut le cas avant, mais il faut se tester plus. C’est d'ailleurs, ce qu’ont décidé la plupart des pays qui nous entourent. Évidemment, tout ça n'est pas sans conséquences, effectivement, sur notre vie quotidienne. Il y a des queues pour se faire tester, c’est vrai même que si là aussi, je veux saluer l'effort extraordinaire des pharmaciens, des laboratoires, des centres de tests, etc. Jamais on imaginait qu'on atteindrait de tels niveaux. C'est aussi le fruit d'une organisation remarquable. Il y a eu aussi des difficultés dans l'organisation de l'enseignement consécutive à ce choix majeur de laisser le plus possible nos établissements ouverts. Nous essayons de nous adapter et de les corriger. Vous l'avez vu, j'ai reçu avec les ministres de l'Éducation nationale et de la Santé, les organisations syndicales de l'Éducation nationale. C'est le rôle du Premier ministre d'apaiser à chaque fois que cela est possible, de trouver des solutions, de rechercher, d'être à l'écoute dans le cadre d'une ligne de lutte contre l'épidémie qui m'oblige, c'est aussi le rôle de l'État de prendre des mesures qui peuvent être parfois difficiles, mais qui sont toujours nécessaires. Bref, incontestablement, notre pays, vous l'avez dit cher Hubert, est confronté à une nouvelle vague. On s'en sortira. On va y arriver, mais il faut se serrer les coudes, on ne peut pas dire«Oui, ça perturbe le fonctionnement de ceux-ci».Oui, j'aimerais tant. S'il n'y avait pas la crise sanitaire, on serait moins perturbé, c'est clair. Mais elle est là et on ne peut pas, on fait pour le mieux possible pour vivre avec. Mais ça ne peut pas être sans impact, malheureusement, sur nos vies quotidiennes. Et en particulier, cela a été dit pour nos soignants auprès desquels j'étais inlassablement, encore hier soir, évidemment, je suis venu à Sainte Musse, je voulais voir Sainte Musse, on ne va pas revenir sur le passé. Le président FALCO l'a rappelé et décrit. Mais ce soutien aux soignants, on est chacun conscient qu'en se vaccinant, on peut tous faire quelque chose pour eux, en se vaccinant, on fait d'abord quelque chose pour soi, on fait quelque chose pour les plus vulnérables qui nous entourent, mais on fait aussi quelque chose pour notre système de santé et pour l'ensemble des personnels qui y concourent. Donc, il faut continuer sans cesse et sans cesse à les chercher, à les convaincre et faire progresser cette vaccination. Les soignants, on les a vus, ils sont admirables, je le dis, comme toutes celles et ceux qui se mobilisent dans tous les services publics face à l'épidémie, ils sont admirables. On sait que là aussi, avec la progression de l'incidence, comme on dit, les jours et les semaines qui viennent sont incontestablement difficiles. Mais je salue leur abnégation et je voulais vous rappeler que, me semble-t-il, la force de notre pays, la force de notre Gouvernement, c'est bien sûr de tout faire pour lutter contre la pandémie, mais c'est d'essayer déjà d'en tirer toutes les conséquences les plus structurelles parce qu'évidemment, elles mettent en évidence, elles mettent en lumière toutes nos faiblesses qui sont accumulées depuis fort longtemps. Mon propos n'est pas de distribuer les bons et les mauvais points, mon propos est de regarder l'avenir. Donc oui, je pense qu'il faut que nous soyons fiers d'avoir su commencer à tirer toutes ces conséquences. Ça s'appelle le Ségur. Alors le président FALCO a parlé du volet investissement, on n'aura jamais mis autant d'argent dans l'investissement hospitalier. Et ici, vous voyez, je trouve que les choix qu'on a fait là aussi après concertation, vous avez des hôpitaux qu'il faut refaire complètement. Ici, il a été refait Sainte Musse, mais sauf qu'il a été refait, mais il avait été refait au prix d'un endettement extrêmement élevé d'ailleurs, avec recours à des emprunts toxiques donc il fallait alléger le poids de cette dette pour dire«Ça y est, on a… ce n'est pas parce qu'on a un établissement neuf que l'horizon est bouché, qu'on ne peut plus encore aller de l'avant, qu'on ne peut plus réinvestir». C'est ce que nous avons fait à des hauteurs qu’Hubert FALCO a lui-même, et je crois qu'il a raison, appelé historiques. Il a raison. On l’a fait aussi pour les personnels, on a fait des augmentations. Ce n'est pas assez ! C'est connu, ce n'est jamais assez. C'est pas assez, mais c'est quand même les plus fortes d'un seul coup depuis la Libération. Je vous le rappelle, ça c’est des faits concrets, mesurables et on essaie d'affiner le trait. Hier soir, nous discutions avec les personnels des services dits de soins critiques de réanimation pour lesquels… qui ont été particulièrement éprouvés depuis le début de la crise. Le Gouvernement doit adapter la réponse à renforcer pour non seulement les reconnaître, mais derrière tout ça, il y a l'attractivité de ces métiers qui est absolument fondamentale. Les hommes et les femmes sont la première richesse de ces établissements. Nous devons les reconnaître, nous devons les encourager et nous devons veiller à ce qu'ils soient toujours nombreux. On a là aussi, je le dis, on s'étonne de manquer de ressources médicales dans ce pays, bon, vous m’entendrez toujours dire ça, oui, on fait… je m'étonne qu'on s'étonne. Je m'étonne qu'on s'étonne puisque là aussi, le fameux numerus clausus qui sert à former les médecins, je l’ai déjà dit, mais il a été créé en 1972, ce n’est pas vieux. En 2017, le numerus clausus en France était plus faible qu'en 1972. D’accord ? C’était plus faible. Comme si la population n'avait pas augmenté, comme si la population n'avait pas vieilli, comme si les médecins n'avaient pas aussi changé leur temps de travail, leur organisation. Avec un numerus clausus pareil, on…c'est quand même curieux, dit, on manque de médecins. Ça alors ! Bon. Alors là aussi, je ne veux pas dire, c'est une responsabilité collective nationale. On a changé le numerus clausus complètement. On est reparti de l'avant mais là aussi, on ne peut pas faire semblant de s'étonner que non, je ne peux pas former un médecin en deux ans. Ce n’est pas possible. Ce serait d'ailleurs dangereux. Il y a sûrement derrière ça, des questions de répartition, c’est un sujet que vous connaissez. Mais notre devoir n'est pas simplement, c'est le message que je veux partager avec vous, de lutter contre la pandémie au jour le jour, ce que nous nous employons collectivement à faire, c'est déjà d'en tirer des conséquences structurelles pour renforcer durablement notre système de santé. Lundi dernier, j'étais à l'Institut Pasteur, à Paris. Lundi, là. On a tous été traumatisés, en tout cas moi, qui ai beaucoup travaillé dans ce secteur, qu’il n’y ait pas eu un vaccin français dans tout ça. On parlait de la vaccination, vaccin Pasteur, avec Sanofi, vous connaissez tout ça. Mais quand on regarde de près, mesdames et messieurs, là non plus, il ne faut pas qu'on fasse trop semblant de s'en étonner. Pendant 40 ans, on a baissé la garde dans l'innovation en santé. On a sous-investi. Bon, voilà. Alors il faut aussi un peu de chance dans la recherche. Bien sûr, on aurait pu en avoir un peu plus, mais les fondamentaux n'étaient pas là. Donc là aussi, sachez-le, réinvesti. On va créer une Agence nationale d'innovation en santé. On va mettre des moyens supplémentaires. Il faut réarmer, réarmer, réinvestir. Nous y voilà. Parce que chers amis, il n'a échappé à personne que la crise sanitaire a aussi eu des conséquences économiques et sociales. Il n’y a pas qu'en France, partout. Et que là aussi, nous, nous, le Pacte, avons dû faire face à ces conséquences économiques et sociales. Vous connaissez tout ça par cœur. On la fait d'abord… d'abord en évitant que tout s'effondre. C'est le«quoi qu'il en coûte».On a appelé ça comme ça. On a fermé beaucoup de RP, c'était absolument nécessaire. On n'a pas laissé tomber ni les salariés ni les entreprises. Je vous le dis, et vous le savez d'ailleurs, et les professionnels le savent aussi. Et encore maintenant, dans la dernière vague dont nous parlons depuis ce matin, on est en train encore d'ajuster nos dispositifs. Le président de la République l'a dit :«S'il faut encore améliorer pour celles et ceux qui sont impactés du point de vue économique par les dispositions à finalité sanitaire qu'il est indispensable de prendre, nous adapterons le dispositif».Les ministres sont à la manœuvre pour discuter avec les représentants professionnels et les professions concernées. On n'a pas laissé s'effondrer l'économie et mieux que ça, nous avons fait le pari de la relancer. Un plan de relance, 100 milliards d'euros, vous savez tout ça que j'ai annoncé en septembre 2020, 100 milliards et je me suis dit: «Mais voyons, comment on pourrait faire mieux?».Je le dis au passage. À l'époque, j'ai un peu de mémoire, tout le monde ici… Quand j'ai annoncé 100 milliards. Certains ont dit :«Vous êtes petit bras. Il n’y en a pas assez».Alors les mêmes qui me disent maintenant qu’on dépense trop. Je ne comprends plus. Alors on a fait un plan à 100 milliards, ce que j'ai souhaité, c'est le démultiplier avec les collectivités territoriales. On a commencé avec les régions. Je m'adresse à l'ancien président de Régions de France. Donc, d'où la signature faite ici même il y a à peu près un an, et nous avons voulu, avec Jacqueline GOURAULT dont je voudrais devant vous, mesdames et messieurs les élus, souligner l'action fondamentale à mes côtés, fondamentale. Fondamentale là aussi, parce que ça marche. On a voulu déployer ça dans des CRTE, c'est le titre qu'on a trouvé, avec un objectif : il faut qu'il y en ait partout. Je l'avais dit à ce même micro :«La relance, ça doit être pour toute la France».Il faut qu'il y en ait partout. Donc, cher Hubert,le CRTE que nous signons ce matin à Toulon, il va y en avoir pour couvrir tout le territoire, 847, c'est ça madame la ministre, tout le territoire sera couvert et au jour d'aujourd'hui, 700 sont signés.Il y en avait 699, dans 5 minutes, il y en aura 700. On va y arriver.Et sur nos 100 milliards dans tous les domaines, fin 2021, c'était hier, nous aurons engagé 70et je l’annonce parce que… vous dépensez, nous dépensons, cher Hubert. J’avais dit«Tant qu’on n’aura pas fait les 100 milliards, on va continuer. On va continuer».Un petit mot quand même 100 milliards dont 40 de l’Europe. Je le dis au moment où la France vient de prendre la présidence française de l’Union européenne, il y en a qui sont contre l’Europe. Si l’Europe n’avait pas été à la hauteur dans cette crise, je vous le dis, on ne pourrait pas faire ce que nous faisons ce matin. On ne pourrait pas. La Banque centrale européenne a totalement adapté son attitude. Elle n’avait pas sû le faire dans la crise de 2008-2010 en situation. L’Europe a compris que pour lutter contre la crise, il fallait faire une relance et la soutenir. 40 milliards sur 100 c’est considérable ! Je vous le dis et en réalité, cher Hubert, je ne vais pas décrire ce que nous avons signé tu l’as très bien fait mais nous faisons très bien mesdames et messieurs. Pourquoi ? Et là encore, je reviens sur ma métaphore sportive parce que là encore ça marche. Quelle est la situation économique de notre pays aujourd’hui en pleine pandémie ? On m’avait annoncé que je serai le Premier ministre de l’explosion, des faillites, du chômage, de la décroissance. Aujourd’hui, quel est notre grand problème ? Pourvoir les emplois concrets. Trouver des matières premières pour alimenter la reprise économique. La reprise économique, elle est là, elle est très forte. La France, mesdames et messieurs, FMI, Banque centrale, tous ces statistiques sont vérifiables par chacune et chacun d’entre vous, la France a le taux de croissance le plus élevé de la zone euro aujourd’hui. France relance, Action collective. Le chômage, il est encore trop élevé enfin que ce soit clair, mais on est déjà plus bas que ce que nous étions avant l’entrée en crise. Hier, j’étais à Lyon, aux Olympiades des métiers, parler du chômage des jeunes. Dans la dernière grande crise que j’ai bien connue, 2008-2010, augmentation du chômage des jeunes 31 %. Grâce au plan 1 Jeune, 1 Solution, élément de France relance, le chômage des jeunes qui reste encore évidemment trop élevé, est en recul. Ce n'est pas + 31 %, c'est - 5 ou - 6. Moi, j’aimerais que ce soit -30. Il faut tous qu’on s’y attelle. Mais enfin, les résultats sont là. Aujourd'hui, des problèmes de nos concitoyens, c'est l'inflation et le pouvoir d'achat, vrai problème auquel on essaie de nous atteler, mais je voudrais quand même rappeler maintenant, les chiffres sont sortis pour 2021. J'avais dit à mes concitoyens :«le pouvoir d'achat progressera en France en 2021 et a diminué en Allemagne». Je vous le rappelle. Statistiques européennes : nous avons progressé de 2,2. L'inflation qui en est la source, je rappelle 2,9 en France. C'est beaucoup, c'est plus que ce qu'on a connu. Je vous rappelle aussi : Allemagne + 6, Italie + 3,9, Espagne + 5,5, Grande-Bretagne + 5,1. Ça c’est mesurable, vérifiable par tout le monde. Donc, cette politique de relance, nous la conduisons parce qu'elle donne de la confiance, parce qu'elle donne de l'espérance, parce que c'est des projets visibles, très concrets pour nos concitoyens, mais aussi parce qu'elle marche, parce qu'elle produit des résultats et donc il faut continuer inlassablement et à lutter contre la crise sanitaire et en tirer toutes les conséquences structurelles et à moderniser notre économie. Je vous donne un autre chiffre qui me plait beaucoup de signer. L'Industrie, c’est un des objectifs de France relance et de France 2030 puisque le président de la République a annoncé comme ça marche qu'il y aurait des prolongements structurels. Je signale à tout le monde que depuis 1981, on a quand même perdu 50 000 emplois industriels par an en France. On est en train d'en recréer, pas encore à la hauteur qu'il faudrait, mais enfin, on est en train de recréer des emplois industriels en France grâce au Plan de relance notamment et aux investissements structurels. Il faut investir. Si vous voulez donner du pouvoir d'achat, si vous voulez faire reculer l'exclusion, il faut créer des emplois. Un million d'emplois nets auront été créés sous ce quinquennat. Net, je dis bien net ! La différence entre ce qu'on a perdu et ce que les entreprises ont créé. C'est comme ça qu'on soutient l'économie et le pouvoir d'achat et vous le savez parfaitement les uns et les autres. Ce qui nous permet, compte tenu des tensions de main d’œuvre oui, je le dis, de faire entrer en vigueur la réforme de l'assurance chômage qui est une réforme qui vise précisément à toujours faire préférer l'activité à toute autre solution. C'est ce qui nous a permis de dire à Pôle emploi d'accroître les processus de contrôle de recherche d'emploi. J'avais donné des objectifs chiffrés : 250 000. Il y a déjà eu, j'ai eu des chiffres, plus de 40 000 contrôles en décembre, aboutissant à 20 % de radiations. On peut le faire parce que l'économie redémarre. C’est impératif, c'est une question de vigueur économique et de cohésion sociale et nous le faisons, dernier point, Hubert l'a rappelé avec des objectifs qualitatifs précis. J'ai cité l'industrie, rappelé la cohésion sociale, l'équité territoriale. L'équité territoriale quand, avec le président de région ici présents, dans les sommes annoncées par le président Falco, les 700 millions, on a mis l'hôpital. Il y a aussi le ferroviaire. Je le dis, je suis très fier, je vous le dis, d'avoir Monsieur le président et toutes les collectivités ayant concouru et je vous en refélicite à nouveau, d'avoir pris les décisions que nous avons signées ensemble sur la LNPCA, la ligne nouvelle. Il y a deux tranches dès la première, qui va beaucoup concerner le désenclavement ferroviaire de Toulon. Vous connaissez ça par cœur. C’est de la même façon, je le dis, je suis très fier d'avoir accéléré la Bordeaux-Toulouse ou bientôt d'aller signer avec la présidente de région Occitanie l'accélération de la Montpellier-Perpignan. Je suis un homme des territoires. On m'a reproché, quand j'ai fait ma déclaration de politique générale, d'avoir trop cité les territoires. Moi, je ne pensais pas assez et j’y suis tout le temps. Refaire République, ressouder la nation, c'est aussi s'occuper de tous les territoires. C'est aussi pour ça qu'on va à Pignan. Pas que des métropoles partout, partout. C'est aussi pourquoi j'ai relancé, vous le savez bien, cher Renaud, la politique de la ville qui était un peu en carafe. On a remis du paquet. Sur l’ANRU, sur tout ça, oui, on ne peut pas laisser s'instaurer des ghettos, ce n'est pas possible. On en paie trop le prix. Nous devons réinvestir. Nous devons relancer et ça marche. Je vous le répète, ça marche. Vous verrez bien, par exemple, on dit ça coûte de l'argent. Oui, mais ça coûte de l'argent. Mais si vous remettez des gens au boulot, si vous recréer de l'activité, ça fait rentrer des ressources, des cotisations sociales, des impôts et je vous annonce ce matin, vous verrez que le déficit budgétaire 2022, on va voir des chiffres qui étaient très élevés 8,2 grâce, à cause de la mobilisation de tous les moyens, le«Quoi qu'il en coûte»pour faire face à la crise, pour éviter que tout s'effondre, vous verrez que ce déficit budgétaire sera significativement inférieur à ce qu'on avait prévu précisément parce que les résultats économiques sont là et que nous avons ensemble engagé un cercle vertueux pour faire repartir l'entreprise France. Voilà la signification de tout ce que nous faisons et que vous illustrez parfaitement dans votre territoire, Monsieur le président de la métropole, mesdames et messieurs les maires, en lien avec les autres collectivités. C'est aussi et ce sera mon dernier mot, une volonté politique très forte de la part de mon Gouvernement à la demande du président de la République de signer des contrats. J'étais ici, les régions, à signer avec les départements, Monsieur le président, les contrats avec l'échelle métropolitaine ou intercommunale. Le dialogue, la négociation toujours, ça veut dire quoi signer un contrat ? Qu'on se met d'accord. On ne signe pas si on n'est pas d'accord, mais moi, je crois beaucoup à ces symboles assortis de concrets qui montrent à nos concitoyens que par temps de crise où il y a au contraire beaucoup de gens qui voudraient diviser, qui voudraient séparer, qui voudraient mettre de l'huile sur le feu, qui voudraient tirer de toutes nos difficultés, qui sont réels et qu'il ne s'agit en aucun cas de nier, au contraire, encore davantage de désordres et de troubles. C'est le contraire en nous mettant d'accord. Nous montrons qu'ensemble, on est plus forts, qu'on fait avancer le pays. Ça a été très bien dit par le président de FALCO. C'est aussi, mesdames et messieurs, le sens profond de ma présence ici, hautement symbolique dans cette si belle ville de Toulon. Merci.

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